JOSEPH MARTONE – Honey Birds

Freak House / Inouïe
Dark folk
JOSEPH MARTONE - Honey Birds

“Un croisement entre Nick Cave et Calexico sous influence Sergio Leone”: je vous le demande, où les attachés de presse vont-ils donc chercher tout ça? Et on en rajoute même dans ce registre: “un univers musical évoquant aussi les bandes sons de David Lynch et Jim Jarmusch”… Ouaf! Sauf que, pour une fois, le communiqué ne surjoue nullement l’affaire, et qu’il nous en ôte littéralement les mots de la bouche. Car il n’existe sans doute pas meilleur moyen pour évoquer Joseph Martone, dont ce premier album masque à peine les deux précédents (qu’il a publiés en 2012 et 2015 sous le vocable collectif de Joseph Martone & The Travelling Souls). Cet Italo-Amerloque (rapatrié dans ses terres viticoles et familiales napolitaines) délivre en effet une œuvre typique de la twilight zone, ces heures entre chien et loup, où l’engourdissement (qu’il soit dû au vin ou au manque de sommeil) gagne les veilleurs tardifs. Produit par Taylor Kirk (Timber Timbre), entre tradition folk-pop à la Dion DiMucci et modernité radicale façon Nick Cave et Tom Waits, un disque à la fois crépusculaire et romantique, qui vous mènera sans trop d’encombre jusqu’au bout de la nuit.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, January 20th 2020

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La puissance de conviction de la voix chaude et sensuelle de Joseph Martone est indéniable! Plus particulièrement sur ce qui s’apparente aux ballades… majoritaires sur l’album. La référence à Ennio Morricone est manifeste, mais peut-être est-ce dû à l’origine latine des deux musiciens concernés? Ou bien au côté BOF (bande originale de film) auquel les mélodies font penser? Joseph Martone a eu la tâche ingrate d’ouvrir pour Doyle Bramhall II au Gibus, en novembre dernier, et nous ne pouvons que saluer le courage qu’il a fallu à l’artiste pour pouvoir rester dans l’ombre de l’immense chanteur guitariste américain pour lequel il ouvrait la soirée. Du coup, je le trouve beaucoup plus convaincant sur ce disque. Comme quoi il faut toujours se méfier des impressions trop hâtives. L’affaire est rondement menée et la sensibilité de l’auteur se manifeste sur chacun des titres. Un seul reproche, peut-être, l’album est trop court, et 8 titres est un format bien étrange, entre l’EP et le LP, format sans doute auquel il faudra s’habituer. L’atmosphère qui émane des sonorités un peu surannées n’est pas pour déplaire, elle non plus! C’est le canadien Taylor Kirk qui a produit l’album et Joseph Martone est accompagné de la même musicienne que lors de son passage automnal parisien, Marianna d’Ama au chant, guitare et clavier. Ses compositions sont un mix de ses inspirations d’Italo-américain qu’il est, puisqu’il a vécu dans ces deux pays. Natif de la région napolitaine, Martone est également… viticulteur. Hé oui! Histoire de lier l’utile à l’agréable!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, January 22nd 2020

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