JON MUQ – Flying Away

Easy Eye Sound
Folk, Pop
JON MUQ - Flying Away

Originaire de l’Ouganda, ce nouveau venu a du, comme tant d’autres, quitter sa terre natale pour assouvir son rêve et sa passion. De Kampala à Austin, la route fut en effet ardue pour ce chanteur, guitariste et compositeur de 23 ans, mais comme l’énonce l’adage, à cœur vaillant, rien d’impossible, et c’est à la porte des studios Easy Eye Sound à Nashville qu’il eut le culot de venir frapper, à peine débarqué aux States. Autant séduit par le personnage que par ce qu’il véhiculait, Dan Auerbach (moitié des Black Keys et propriétaire des lieux) lui adjoint ici rien moins que Thomas Brenneck (co-fondateur avec Howard Steinweiss du label de Brooklyn Daptone) à la basse, aux guitares électriques et barytone, ainsi que le master drummer Jay Bellerose (Steve Dawson) et le sorcier des claviers vintage et miscellaneaous, Mike Rojas (récemment distingué auprès des Hermanos Guitérrez et de Chris “Badnews” Barnes), tout en contribuant avec Jon aux deux tiers des compositions de son premier album. Avec pareilles bonnes fées penchées sur son berceau, notre perdreau délivre une martingale dont on peut déterminer le spectre entre Tracy Chapman et JP Bimeni (comme en témoignent l’autobiographique “Runaway” d’ouverture, ainsi que “One You Love”, “Riding” et “Lucky Love”). Les racines africaines affleurent sous le soul feeling (“Shake Shake”), même si l’on frôle parfois dangereusement la mièvrerie d’un Phil Collins (“Bend”,  “Dark Door” ou “Butterflies” avec les cordes de Matt Combs) ou d’un Cat Stevens (“Love, Love, Love”, “Crying, Laughing, Loving, Lying”). Un album aussi sensible et délicat que tranquillement dansant et lumineux, d’un climat idéal à l’orée de l’été, en somme. Amateurs de brutalité dépressive et d’alcools forts, s’abstenir.

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, June 8th 2024

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En concert le 18 juin au Casino de Paris (en ouverture de Mavis Staples)