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Le succès de nombreux films (Seven) et séries TV (Dexter) de genre le prouve: notre société nourrit une fascination morbide pour les psychopathes, les tueurs en série. Et le Joker, tel que le profile la scénariste Kami Garcia dans cette collection “black label” d’Urban Comics, est au sommet de la chaîne alimentaire. L’”artiste”, qui ne connait que le frisson de la traque, a sa muse: l’analyste comportemental et consultante pour la police de Gotham Harleen Quinzel, alias Harley Quinn. Michael “Mico” Suayan (Bloodshot Reborn), dessinateur principal, excelle dans le réalisme en noir et blanc, et tout particulièrement dans le rendu des vestes en cuir, mais c’est à Mike Mayhew (Justice League – Rise And Fall), faussaire qui se contente de retoucher des photos, que les scènes de flashback en couleur ont été confiées: notre corps se tend d’autant plus, par anticipation, pour encaisser la violence faite aux enfants (physique pour le Joker par son beau-père, psychologique pour Harleen Quinzel par sa mère). Joker/ Harley – Criminal Sanity, dont la confrontation sous-tendue n’apparaît qu’au chapitre 5, est autant un roman graphique qu’un thriller psychologique que les lecteurs en manque d’empathie pourront dévorer avant de dormir sur leurs deux oreilles. Quant aux autres…

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK

PARIS-MOVE, September 13th 2021

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Interview de la scénariste Kami Garcia, ICI

DC (Black Label) Comics Review: Joker/Harley – Criminal Sanity #1: