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Daniel Angeli a été l’importateur français, il y a plus d’un demi-siècle, du phénomène paparazzi italien. Pendant des années, il a “planqué” Johnny Hallyday, avant de devenir son photographe attitré en 1997. C’est Bernard Pascuito qui préface de ses bons mots (“[Johnny] reproduit depuis des années un spectacle hallucinant, toujours égal, jamais semblable…”) son ouvrage de 200 photos, réparties en 12 dossiers d’épaisseurs inégales. Celui du live, où le chanteur mythique au regard de loup brave une pluie torrentielle le soir du concert reporté au Stade de France (11/09/1998). Mais aussi des rallyes, où le pilote amateur se perd en déclarations croquignolesques… du petit lait pour les Guignols de l’Info. Et enfin de la santé, dégradée dès 2009: suite à l’opération d’une hernie discale lombaire, Johnny est placé dans un coma artificiel pour contourner ses addictions, dont le tabagisme (cinq paquets de gitanes sans filtre par jour). A la publication des photos polémiques de la “rémission” en 2012, Mme Hallyday voit rouge et obtient la tête d’Angeli. Le photographe, en 15 ans de vie par procuration, aura vu les germes d’une petite comédie humaine sur la déchirure d’un clan au moment de l’exécution testamentaire du patriarche. Avec, dans les rôles principaux: Laeticia, David et Laura.
Jean-Christophe Baugé
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