Soul |
Né dans l’Indiana en 1975 mais relocalisé à Oakland, Californie, John NÉMETH publie son 9ème album à ce jour sur son propre label. Il en a fait du chemin, depuis son premier groupe (Fat Jack & The 3 Slims). Après avoir remplacé un temps le regretté Sam Myers auprès d’Anson Funderburgh & The Rockets, il a notamment collaboré avec Junior Watson, Kid Andersen et Elvin Bishop, tout en embrassant une fructueuse carrière solo, et commettant notamment trois albums remarqués sur Blind Pig. Les scènes européennes (notamment celles du Bénélux) le connaissent depuis une bonne décennie, et notre Hexagone commence à en faire autant, par la grâce de tournées de plus en plus fréquentes. Chanteur roué et harmoniciste doué, ce bon John NÉMETH n’a jamais vraiment choisi entre le blues et la soul, et c’est principalement dans le second de ces registres qu’il s’exprime au fil de cet enregistrement, produit par rien moins que Luther Dickinson. Les funky “You Really Do Want That Woman”, “Get Offa Dat Butt” et “I’m Funnin’ Out”, ainsi que les languissants “Rainy Day”, “My Sweet Love”, “Gave Up On You” et “Long Black Cadillac” s’inscrivent ainsi dans une veine résolument southern-soul. Une partie de ces sessions fut même captée aux fameux Royal Studios de feu Willie Mitchell à Memphis (avec le vétéran Charles Hodges à l’orgue), et les arrangements de cuivres et cordes sont aux petits oignons. Le blues s’invite néanmoins furtivement sur “S.T.O.N.E.D.” et “Kool Aid Pickle”, mais si vous préférez cette facette du bonhomme, mieux vaut vous rabattre sur son “Blues Live” d’il y a cinq ans (CD Baby). Il reste à féliciter A Man Called Waycraft pour le design de la jaquette, clin d’œil malicieux à une autre pochette mythique, que nous vous laissons le plaisir de reconnaître!
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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PS : Il se produira à sept reprises en nos contrées entre le 4 et le 18 novembre prochain, avec Kirk Fletcher aux six cordes…!