Jazz

Comme le fait comprendre le titre de ce superbe opus, “Monk’estra plays John Beasley”, le claviériste John Beasley revisite quelques-unes des œuvres les plus populaires de Mister Monk, et c‘est certainement l’un des projets les plus ludiques que j’ai entendus à ce jour, alors que nombre d’artistes européens ou américains se sont attaqués à ce monstre de Monk depuis des décennies. Le seul autre album qui avait réussi à me faire rêver autour de l’oeuvre de Monk est le “Cubic’s Monk” de Pierrick Pedron, toujours disponible ICI
Chez John Beasley, il y a avant tout une envie et un plaisir d’entrainer l’auditeur dans une forme de danse folle, et ça fonctionne à merveille, en revisitant chaque œuvre avec un regard neuf et en y apportant la force de son jeu. Au fil de cet album on tombe sur cette superbe version de “Masakela” qui, à elle seule, montre le savoir-faire de cet excellent artiste, inspiré, inspirant, touchant un côté ethnique, savoureusement incorporé à la sauce Beasley. Et justement, la sauce Beasley, c’est un mélange d’études approfondies des rythmes et des mélodies, ainsi que de la gestion des cuivres. Deux contrebassistes sont à l’œuvre sur cet opus, et pas des moindres: John Patitucci et Benjamin Sheperd, et nous n’avons pas été surpris de retrouver Brian Swarz dans la série des trompettistes présents sur cet album, un grand musicien dont nous vous avons parlé il y a peu sur Paris Move, au sujet de son album “To Be With You”, et dont vous pouvez retrouver la chonique ICI
On aime, on adore ce mélange de modernité, de folie et de classissisme servi par John Beasley et ses musiciens, et il est donc tout naturel que les rédactions de Bayou Blue Radio et Paris-Move classent ce CD dans les “indispensables”!

Thierry Docmac
Bayou Blue Radio – Paris-Move

PARIS-MOVE, August 5th 2020

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Site internet de John Beasley: ICI