Rock

Alerte: un jeune et nouveau troubadour anglais sillonne les routes et ne pas l’intercepter sur votre chemin vous condamnerait aux pires ignominies possibles! Surtout si vous faîtes partie de ces gens qui portent des masques de polystyrène pour filtrer l’air pollué que vous êtes obligés de respirer dans votre ville saturée de gaz nocifs. Ou si vous faîtes partie de ces autres qui s’enfoncent des boules synthétiques dans les oreilles pour ne pas être dérangés, la nuit, alors que le jour, vous errez avec des écouteurs de baladeur sur les oreilles, comme si le vacarme de la cité ne vous suffisait plus.
C’est pour délivrer de tout cela que vous devez écouter Joe Summers, le genre troubadour et beau gosse armé de sa guitare acoustique. Ce baladin des temps modernes va vous réveiller et ouvrir en grand les fenêtres qui vous restitueront l’oxygène qui vient à vous manquer.
Avec Joe Summers, on en vient tout d’abord à retrouver ce silence absolu qui va nous permettre de démarrer le disque et de nous immerger dans un univers chargé de poésie et de mélodies que vous allez immédiatement fredonner, comme si vous les aviez déjà entendues des dizaines, des centaines de fois. C’est dire la magie, le magnétisme des chansons!
D’aucuns le comparent déjà à Bob Dylan ou à Jeff Buckley. D’autres à Donovan ou Tim Buckley. Avec cette même casquette qui évoque le ménestrel écossais Philips Leitch. Sa guitare à la main, il en a sillonné, des routes, lui aussi, avant que des ‘Sunshine Superman’, ‘Colours’ ou ‘Mellow Yellow’ deviennent des pièces d’orfèvrerie inoubliables. Gageons que quelques unes de chansons de Joe Summers ne tarderont pas à rejoindre ces ballades au firmament des incontournables. Seul regret à cet opus, les six morceaux seulement, car cela fait un peu court. Vivement la prochaine galette, et plus copieuse!