Joe Louis Walker – Witness To The Blues – blues music

Dixiefrog / Harmonia Mundi – DFGCD 8651
Blues

Il y a rencontres et rencontres : celles qui passent inaperçues, celles qui laissent indifférent, celles qui laissent une légère empreinte et celles qui marquent. Indéniablement, la rencontre entre Duke Robillard et Joe Louis Walker laissera des marques tant l’opus proposé par Dixiefrog réussi l’alliance parfaite entre blues, soul et jazz.

Produit par Duke Robillard, l’opus propose 11 titres dont 6 signés Joe Louis Walker himself, des reprises dont deux blues traditionnels, et un titre co-signé Duke Robillard et Joe Louis Walker, ‘I Got What You Need’, sur lequel Joe Louis replonge dans les racines de la musique la plus bleutée.
Mais Duke Robillard ne s’est pas contenté d’assurer la production, il a également contribué à la réussite du projet en jouant de la six cordes (électrique et acoustique) sur 5 titres dont les deux traditionnels, ‘Rollin’ & Tumblin’ et ‘Sugar Mama’, et la compo co-signée avec Joe Louis Walker, le superbe ‘I Got What You Need’.
Le line-up est lui aussi à la hauteur du projet, le Duke étant venu accompagné de ses musiciens dont le pianiste Bruce Katz, le batteur Mark Teixeira, le saxophoniste Doug James et le trompettiste Scott Aruda. N’oublions pas le talentueux Jon Ross à la guitare électrique et à la basse, Todd Sharpville à la six cordes également, et la sublime Shemekia Copeland qui chante en duo avec Joe Louis Walker sur un très bel ‘Lover’s Holiday’.
Autre très belle pièce de cet opus, le morceau cent pour cent instrumental, ‘Highview’, composé par Joe Louis Walker, qui permet aux musiciens de s’éclater sur un blues percutant et détonnant, tandis que l’incontournable blues traditionnel ‘Sugar Mama’ clôture un album qui vous fait ressentir l’immense plaisir que ces musiciens ont eu à jouer ensemble.

Et puis un album qui se trouve être dédié à Francis Clay, Calvin Owens, Jeff Healey, Sean Costello, Buddy Miles et Ike Turner ne peut être qu’un grand album, ne serait-ce que parce qu’il se doit d’être à la hauteur de la mémoire et du talent de ces grands disparus.

Frankie Bluesy Pfeiffer
Blues Magazine & Paris-Move
Joe Louis Walker