| Blues |
Après avoir invité Eric Clapton au Royal Albert Hall, joué sur la Strat’ 1961 de Rory Gallagher à l’Hammersmith Appolo, Joe Bonamassa continue de cocher les items de sa “to-do list”: Royal Tea, son 15ème album, a en effet été enregistré au Studio One d’Abbey Road. Dans les murs où les Beatles ont auditionné pour EMI en 1962, où Pink Floyd a gravé, sur 16 pistes, Dark Side Of The Moon en 1973. Le guitariste de 43 ans, anglophile depuis ses écoutes adolescentes de Jeff Beck, John Mayall et Cream, est donc allé prendre le pouls de Londres l’été dernier… et composer avec Bernie Marsden (ex-Whitesnake). Le résultat pointe dès les changements d’accords à rebrousse-poil de “When One Door Opens”, où le maître chanteur expédie le bridge metaaaal d’un doigt sur une Les Paul accordée en drop D. Johnny Hallyday lui-même n’aurait pas craché sur cet ambitieux morceau “2 en 1” dans les seventies. Bis repetita pour “Why Does It take So Long To Say Goodbye”, dont la fin du refrain évoque le Serpent Blanc vintage: Les Paul grassouillette et Strat’ taille “rond de serviette” (pour le son) se disputent la vedette du pont hard rock. Quant à “I Didn’t Think She Would Do It”, qui doit beaucoup à Jimi Hendrix – dans sa période londonienne, of course – il tempère notre impression de fin d’album à bout de souffle… Une première pour Joe, n’est-il pas?
Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK
PARIS-MOVE, December 14th 2020
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Somptueux album qui revient sous forme d’hommage supplémentaire à la Grande Bretagne et à son british Blues en ayant été enregistré aux fameux Abbey Road Studios. Lieu mythique s’il en est! Et très franchement, avoir un album siglé ainsi, “A Product of Abbey Road, Made In England”, ça a de la gueule! Pour parfaire le concept, Joe Bonamassa a collaboré avec quelques personnalités discrètes mais non moins remarquables de la scène anglaise: Pete Brown – parolier et producteur de musique anglais, connu pour ses collaborations avec Jack Bruce, Bernie Marsden – musicien (Whitesnake, Alaska, The Moody Marsden Band, 18 albums à son actif!) ou encore Dave Stewart (Eurythmics), et le Joe n’a pas hésité à ponctuer les morceaux de petits clins d’œil guitaristiques aux héros de l’épopée musicale. Pour que l’affaire soit bouclée de la plus belle des manières, Joe Bonamassa a traversé l’Atlantique avec ses excellents musiciens habituels: Anton Fi à la batterie, Reese Wynans au clavier, Michael Rhodes à la basse, plus quelques musiciens et choristes supplémentaires. Le désormais incontournable Kevin Shirley, un des piliers du clan Bonamassa, est évidemment de la partie, comme producteur et musicien. Sur ce Royal Tea, 10 compositions qui viennent s’ajouter à une œuvre déjà abondante… pour notre plus grand bonheur. Deux semaines dans les prestigieux Abbey Road Studios ont permis d’offrir cet album formidable. Blues, rock anglais contemporain et même country sont à nouveau explorés par Bonamassa pour colorer une palette multicolore déjà bien fournie. Et comme la boisson chaude anglaise, cela se consomme sans modération, à toutes heures du jour ou de la nuit.
Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)
PARIS-MOVE, November 30th 2020
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Joe Bonamassa – “Royal Tea” – Official Music Video: