Blues-Rock |
Dans l’article de Rock & Folk qu’il consacre au 50ème anniversaire de la mort de Jimi Hendrix, le journaliste fat Nicolas Ungemuth, qui confond encore le batteur Mitch Mitchell avec le chanteur Mitch Ryder, place l’intérêt du travail de Joe Bonamassa au niveau de celui… d’un grille-pain! Vision partielle et partiale d’un artiste qui a su conjuguer, depuis A New Day Yesterday il y a 20 ans, volonté, travail et réussite. Avec une pointe de perfectionnisme qui l’a poussé à réenregistrer la voix post-adolescente de ce premier album solo, renommé A New Day Now. Kevin Shirley, chargé de dépoussiérer les bandes produites à l’époque par Tom Dowd, a de fait mixé le nouveau chant lead, bien plus affirmé. Notamment sur l’ex-single sentimentalo-chewing-gum “Miss You, Hate You”, que le manager Roy Weisman a décidé de dépouiller des chœurs “2019” de Mahalia Barnes, Jade MacRae et Juanita Tippins. Parce que les masters ont été égarés, “Headaches To Heartbreaks”, “If Heartaches Were Nickels” de Warren Haynes (sans le chant de Leslie West et l’orgue de Gregg Allman), et “Current Situation” ont été reconstitués à partir de prises alternatives. Enfin, trois titres pop immatures que Joe, après son départ de Bloodline en 1997, a enregistrés avec Stevie Van Zandt, sont livrés sans fard… à la critique de la nomenklatura rock parisienne.
Jean-Christophe Baugé
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PARIS-MOVE, December 14th 2020
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Il n’avait que 23 ans lorsqu’il sortit en 2000 cet album qui allait être le premier de celui que l’on annonçait déjà comme le nouveau petit prodige de la guitare et dont le nom ferait le tour du monde à la vitesse de l’éclair. C’est à l’époque Tom Dowd qui produisit l’album, celui-là même qui avait produit le “Layla and other Assorted Love Songs” de celui qui était surnommé God, Eric Clapton. A l’époque, Joe Bonamassa, qui débutait son parcours, jouait en trio avec Tony Cintron à la batterie et Creamo Liss à la guitare basse. Et reconnaissons tout de suite que pour un premier opus il se débrouillait déjà vraiment bien, l’album sonnant comme celui pondu par un guitariste de belle maturité. C’était également le début de sa carrière de compositeur, puisque 6 titres “seulement” portent sa signature, sans compter les 3 titres Bonus composés avec Stevie Van Zandt. Pour le reste, il reprend des morceaux de R. Gallagher, A. Fraser et P. Kossoff, ainsi que de I. Anderson, qui donna le titre de sa composition à celui de l’album, A. Kooper, W. Haynes ou A. Jones et C. Wells. En bon perfectionniste qu’il est, Joe Bonamassa a eu envie de revoir sa copie et il a donc remis les mains dans la glise, ou plutôt sur la console, pour “lui redonner un petit coup de jeune, rebooster le chant et le son des guitares”, a-t-il déclaré à un journaliste à qui il donnait une interview pour le magazine Rolling Stone. Le résultat est là, et il démontre que l’entreprise menée avec Kevin Shirley a pleinement réussi! Car c’est un superbe album que l’on retrouve pour cette 20th Anniversary Edition. C’est en 1997 que Joe se retrouva en studio pour travailler avec Stevie Van Zandt, producteur et musicien fameux, membre du E- Street Band de Bruce Springsteen. C’est, pour l’anecdote, la première fois qu’il se retrouvait en studio en tant que chanteur et soliste. Ils enregistrèrent alors 3 titres, que nous découvrons en guise de cerise sur le gâteau. Des titres qui n’avaient jamais été diffusés et écoutés jusque-là! Ils sont sensiblement différents de ce à quoi Joe Bonamassa nous a habitués, et ils nous sont d’autant plus précieux pour cela!
Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)
PARIS-MOVE, September 30th 2020