Pop

Tout d’abord remarquée sur la scène blues british avec un premier album autoproduit, l’Anglaise Jo Harman opère avec ce second effort un singulier virage vers la classic Pop seventies. Enregistré à Nashville sous la houlette du producteur Fred Mollin, cet opus la situe désormais dans la lignée de grandes auteurs-interprètes telles que Carole King, Carly Simon et Joan Osborne. Les orchestrations luxuriantes (chœurs, cuivres, claviers) transportent des compos telles que “Lend me Your Love”, “Silhouettes Of You” et “Changing Of The Guards” vers des pics d’émotion, tandis que sur d’autres plages plus dépouillées (“Unchanged And Alone”, “Person Of Interest”), une guitare acoustique, une slide et un piano suffisent à soutenir son timbre puissant. Si l’on peut s’étonner de ses références avouées (Cat Stevens, Beatles et early-Bowie), certains titres (“No One Left To Blame”, “The Reformation”) témoignent également de l’influence de Paul Rodgers, ou encore des Doobie Brothers (“When We Were Young”). Bref, avec pareil virage à 180°, Jo Harman opte pour le défi FM que lui a sans doute lancé son label. Souhaitons lui donc bonne chance, en dépit du relatif manque d’originalité de sa démarche.
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Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

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Voilà une jeune femme qui a une vraie voix ! Elle l’avait déjà prouvé avec la sortie de son premier album “Dirt On My Tongue”, en 2013, et elle le confirme avec la parution de ce second opus. Le premier avait été nommé 6 fois au British Blues Awards, et je pense qu’il est encore beaucoup trop tôt pour dénombrer les nombreuses nominations que celui-ci ne manquera pas d’obtenir. C’est Fred Mollin qui produit ce second joyau (Barbara Streisand, Cliff Richard, Johnny Mathis, Alison Krause, Carole King, Jackson Browne, Art Garfunkel, Sheryl Crow… parmi plus de 80 artistes) et ils sont allés à Nashville pour l’enregistrer au Sound Emporium Studio avec d’authentiques musiciens de la place : Tom Bukovac à la guitare, Greg Morrow à la batterie et Gordon Mote aux claviers et au piano. Sans oublier la participation de Michael McDonald, des Doobie Brothers, qui chante avec la belle Jo Harman sur “When We Were Young”. C’est la jeune femme qui compose ses morceaux, avec l’aide, pour certains, du compositeur Mike Davies.
Si le premier opus était très fortement teinté Blues et Soul, celui-ci est davantage un mix de tout ce qu’il y avait dans le premier disque mais bien imprégné d’une atmosphère pop. Un bien bel arc-en-ciel, en somme. L’écouter au calme, dans la pénombre, sera propice à de nombreuses rêveries, je peux vous l’assurer.
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Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine