Jimmy Burns Band – Stuck In The Middle

VelRone Records
Blues

Et voilà le cinquième album de ce jeune bluesman de 69 ans qui nous arrive après ceux sortis en 1996, 1999, 2003 et 2007. Les opus précédents m’avaient enchanté et c’est encore le cas pour celui-ci. Le musicien natif du Mississippi demeure la plupart du temps à Chicago car il faut rappeler qu’il avait enregistré plusieurs singles entre 1964 et 1980 et qu’il avait ensuite fait le choix de s’occuper de sa petite famille de six enfants tout en continuant de tourner et de jouer épisodiquement. C’est dans les années quatre vingt dix qu’il a finalement signé chez Delmark Records. Précisons que le boss du label, Bob Koester, avait eu tout le loisir d’aller l’écouter au Smokedaddy, club célèbre de la cité venteuse où le musicien résidait fréquemment. Chacun de ses disques contient des morceaux qui vous font quasiment gesticuler sur votre tabouret tout le temps qu’ils durent tant cela remue, rythmiquement parlant. Mais le dosage, cette fois-ci, est plus habile encore puisqu’il y a également alternance des genres musicaux: blues, rock’n’roll, country, pop et soul, en plus de l’habituelle juxtaposition de morceaux rapides et de titres plus lents. Un pur bonheur comme savent nous le réserver les musiciens qui ont de la bouteille. Par contre, seuls deux morceaux sont des compositions signées Jimmy Burns, les reprises étant signées Matt Powell (2), Joël T.Murphy, Richard Hamersma (3) ou Louis A. Grammatico et Michaël Leslie Jones, pour les compositeurs les moins connus. Une mention particulière pour Felix Reyes dont Jimmy Burns interprète un morceau, ‘Reach For The Sky’, qu’il dédicace à sa femme, décédée en 2010, ainsi qu’à Sean Costello, le jeune et talentueux bluesman trop tôt disparu. Sinon, le ‘Stuck In The Middle’ de Joseph Egan et Gerald Rafferty, le ‘Get Back’ de Paul McCartney et John Lennon ou le ‘Feels Like Rain’ de John Hiatt font exception puisqu’ils sont particulièrement connus et qu’il fallait oser les refaire en version blues!
Il faut dire aussi que le Jimmy Burns Band n’est pas composé de débutants: Anthony Palmer à la guitare, E.G. Mc Daniel à la basse et Bryan T. à la batterie. Après quelques dates dans sa cité résidentielle habituelle, la formation se rendra en Amérique du Sud avant de quasiment finir l’année en France pour quatre dates à ne pas louper:
Le 23 novembre : Beautiful Swamp Blues Festival, Calais
Le 24 novembre : Festival de Blues de Léognan
Le 29 novembre : MJC Croix
Le 30 novembre : Blues in Marseille
Vous n’avez donc plus aucune excuse de ne pas aller voir et écouter cet excellent Chicago Blues!

Dominique Boulay
Paris-Move , Blues Magazine

Jimmy Burns