JERRY LEASE – SEXY BOY

ROCK PARADISE RECORDS
Rock 'n roll
JERRY LEASE - SEXY BOY

Les rouennais du quatuor de pur rock’n’roll Jerry Lease, qui commence à défrayer la chronique, n’ont pas attendu le décès de leur mentor, le mythique Jerry Lee Lewis, alias The Killer, le 28 octobre dernier, à l’âge de 87 ans, pour former ce combo endiablé, au sein duquel le piano, à l’instar de Jerry Lee, tient une place prépondérante. Que nenni, chez Jerry Lease, point de récupération vénale, d’opportunisme sous-jacent et indigeste, de fac-similés post-mortem ou d’appétit nécrophage… Chez les normands, tout transpire l’authenticité, la sincérité et le talent un tantinet insolent. Pour paraphraser les Rolling Stones, It’s only rock’n’roll, mais ils aiment ça! Indubitablement, Jerry Lease s’inscrit dans la filiation du regretté Jerry Lee, sans se la jouer sosie vocal de, à la manière d’un Jean-Baptiste Guégan, qui cependant aurait pris des leçons d’humilité, ni sans se la péter sosie physique d’Elvis, rouflaquettes, beurre de cacahuètes, Cadillac et collier de fleurs hawaïen. Bien que la création du groupe s’avère relativement récente (2020), les quatre joyeux lurons qui le composent ne se prennent pas au sérieux mais arborent le rock’n’roll le plus sérieusement du monde. Tout en mettant en exergue leur ADN et leur empreinte personnelle, ils respectent scrupuleusement une certaine orthodoxie du rock’n’roll, biberonnés au boogie de l’incontournable Jerry Lee, la dernière boule de feu, l’ultime pionnier, entre mythe et démesure. Emmené par SuperOlive (vocals & piano), qui croisa un jour la route d’un certain Joël Drouin (entre autres…), pianiste du voisin du Havre Little ‘Piazza’ Bob, entre blues et bourbon, de Franky Wankers (drums), ex Hot Slap, qui connait bien la maison Rock Paradise, la Mecque du rock de la rue Duranton à Paris 15ème, Nico (bass) qui croisa la route de Michel ‘Mimi’ Gross, batteur historique des Dogs de Rouen et Pélo (guitars), le James Burton, le Kenny Lovelace du groupe, si tant est que SuperOlive en est le fils spirituel de Jerry Lee Lewis. L’osmose et la magie entre ces quatre desperados du rock’n’roll opèrent. Leurs CV aussi épais qu’une garbure béarnaise donneraient des frissons aux chasseurs de têtes de la Silicon Valley. Qu’on se le dise, Jerry Lease vient de sortir son premier opus intitulé Sexy Boy, sur le label Rock Paradise Records de l’ami Patrick Renassia, 13 titres, 11 compositions originales et 2 reprises, de Jerry Lee Lewis It’ll Be Me et Hank Williams Jambalaya On The Bayou. La première reprise, composée par Jack Clément, date d’avril 1957 et se trouvait en face B du single SUN Whole Lotta Shakin’ Goin’ On. Pour info, Johnny Hallyday en avait fait une version française sous le titre Ma Chérie, C’est Moi (album Rock à Memphis de 1975). Quant à la seconde reprise, il s’agit d’un standard de Hank Williams de 1952, inspiré d’un morceau traditionnel cajun. Il existe une multitude d’adaptations de ce classique, comme notamment Brenda Lee, Jerry Lee Lewis, Roy Orbison ou encore Dick Rivers dans une sublime version française. Alors ouvrez bien vos esgourdes, adhérez sans modération à leur univers musical, avec le spectre de Jerry Lee en ligne de mire, sans rependre sempiternellement Great Balls Of Fire ou High School Confidential, démarche qui n’aurait qu’un intérêt limité. Et de grâce, prêchez la bonne parole contre vents et marées, car aucune chance des les voir mettre le feu chez Drucker, Ruquier, Anne-Elisabeth Lemoine ou Hanouna… Sont bien trop honnêtes, bien trop intègres pour courber l’échine devant ces starlettes insipides du tube cathodique. L’album de Jerry Lease est un véritable bain de jouvence, et pourrait bien faire renaître de ses cendres, la bonne ville de Rouen, qui semble quelque peu endormie depuis le décès brutal de Dominique Laboubée, leader charismatique des Dogs (Too Much Class…). A quand une œuvre street-art de Jef Aérosol à l’effigie de Jerry Lease, rue Massacre ou à Mont-Saint-Aignan? Et si eux-aussi avaient trop de classe pour le voisinage… La vie est un éternel recommencement et le rock’n’roll nous réserve toujours bien des surprises. Le CD Sexy Boy, gorgé de groove et de feeling, est la (très) bonne surprise de cette fin d’année 2022, synonyme de la fin de l’abondance, mais certainement pas en matière de rock’n’roll. Album chaudement recommandé et groupe à découvrir d’urgence en live, car Jerry Lease est l’antithèse de la neurasthénie et de la résignation artistique et rock’n’rollesque ambiante.
INDISPENSABLE !!!

Serge SCIBOZ
Paris-Move

PARIS-MOVE, November 14th 2022

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Un album à vous procurer en allant chez Rock Paradise:
Rock Paradise, 42 rue Duranton, 75015 Paris

ou en le commandant ici, sur le site internet de Rock Paradise: ICI

Contact : jerryleaserock@gmail.com
Booking : 06 48 55 52 78

IMPORTANT:
Venez Samedi 3 Décembre 2022 au “JERRY LEASE Showcase” chez ROCK PARADISE
Page Facebook de l’event, ICI