JEREMIAH JOHNSON – Heavens To Betsy

Ruf Records
Blues-Rock
JEREMIAH JOHNSON - Heavens To Betsy

Après avoir été membre de la Houston Blues Society et de la Saint-Louis Blues Society, et après avoir enregistré quelques albums sulfureux (Straitjacket, en 2018, Blues Heart Attack, en 2016 et Grind, en 2014), Jeremiah Johnson nous revient, les bras chargés de bâtons de dynamite. Douze, pour être plus précis. Et les ravages commis vont être à la hauteur du brûlot qui se consume sur ma platine. Une pure folie que cet album! Comme Jeremiah le dit lui-même: “J’ai repris le concept de la chanson d’abord, et je suis revenu à mes racines du rock sudiste basé sur le blues”. En fait, le lascar a composé avec sa guitare acoustique puis il a trouvé les paroles qui faisaient l’affaire et il s’en est allé en studio mettre en boite le tout. Tous les sujets l’inspirent: son jeune fils, sa grand-mère, le temps passé en tournée, loin des siens, les difficultés d’un fermier du Sud, les routes américaines… De l’équipe précédente, Jeremiah Johnson n’a gardé que Frank Bauer au saxophone et dans les chœurs, et Benet Schaeffer à la batterie, puis il a convoqué Tony Anthonis à la basse, Rick Steff aux claviers et il s’est adjoint Tony Antonelli aux percussions, lui qui jouait auparavant avec Devon Allman. Cet album, qui est une vraie bombe, n’est plus produit par Mike Zito mais par Pete Matthews, qui vient en plus chanter dans les chœurs. Sur cet opus qui sent la poudre et dont vous allez entendre la déflagration au-delà des frontières du blues et du blues-rock, douze titres et pas une note à jeter! On y retrouve tout ce qui fait un excellent produit proposé par Ruf records, le label allemand qui en impose. A preuve, la cover, d’un sublime bleu nuit, qui change vraiment de ce que l’on trouve habituellement comme bonnes et moins bonnes couvs de CD. Et sur cet album, TOUT, vraiment tout est excellent: les arrangements, la voix et les voix, les orchestrations… et que dire de la guitare de Jeremiah Johnson! Elle est flamboyante! Un pur missile du XXIème siècle! Un conseil avant l’uppercut que vous allez encaisser: ne pensez plus jamais road-movie sans “Heavens To Betsy” en guise de BO! Excellent, exceptionnel et indispensable!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, February 7th 2020