Blues |
Que les fans du blues se réjouissent, Jean François Thomas, notre Jeff Toto Blues national, orfèvre du verbe et de la rime, ouvre de nouvelles frontières avec ‘Death Valley Blues’, un sixième album diaboliquement blues, enregistré au studio La Vallée (43) et masterisé chez Sonic Vision à Los Angeles.
Des champs de coton du Mississipi aux bars enfumés de Chicago, de Beale Street au coeur des Monts d’Auvergne, le blues est une terre de rencontres et de partage, ainsi naissent de profondes amitiés comme celle entre Jean François Thomas et les musiciens du groupe californien Kelly’s Lot. Après avoir partagé à plusieurs reprises avec ces derniers la scène de la côte ouest des Etats-Unis, Jean François les retrouve pour sceller cette union sacrée, jouer en France et enregistrer cet opus, subtil métissage entre l’héritage culturel américain et l’hexagone blues.
Fidèle à ses convictions et à la langue de Molière, Jeff Toto Blues (guitares & chant) signe douze compositions, avec à ses côtés Eric Courier (basse), Martial Semonsut (batterie), Mo Aljaz (harmonica) et ses amis d’outre Atlantique: Bobby Orgel (orgue Hammond), Perry Robertson (guitare), Matt Mc Fadden (basse), Kelly’s Lot et Donna Lee Orgel (choeurs).
Un des talents de l’artiste est de nous faire surfer sur une déferlante blues, tant l’album est magistralement orchestré et diversifié à souhait, dévoilant ses nuits blanches sur tableau noir avec quelques bleus à l’âme sur les titres ‘Attends’, quand il suffit d’un coup de tonnerre pour mettre tout un amour à terre, ‘Toujours pareil’ avec les blessures de la vie où planent l’inquiétude et l’incertitude, ou encore ‘Passez du temps’, cette perte des valeurs car on veut toujours du sublime parce ça rime! C’est l’invitation au voyage avec les titres suivants, initiatique sur ‘Down in Mississipi’, partir à la recherche des racines du blues, cette musique qui vient de l’âme, du Rock’n’roll de James Dean jusqu’à la tombe de Robert Johnson.
Oubliez le soleil pour ne pas mourir debout, ‘Death Valley Blues’ l’intitulé de l’album vous fait traverser le désert avant de retrouver une autre planète, un autre décor ‘California’ et respirez la brise côtière entre Santa Barbara et Santa Monica.
La guitare pleure sur ce sublime texte ‘Le pouvoir des mots’, ces mots qui sont notre histoire. Le rythme s’emballe très rock’n’roll seventies sur ‘Je cours’, mais rien n’arrête le temps qui passe. Vous prendrez bien une petite leçon de morale avec ‘J’ai pas su le faire tout le temps’, mais je crains que cette musique endiablée qui l’accompagne vous fasse perdre vos bonnes résolutions. Après quelques saignants riffs de gratte sur ce blues rock ‘Crise by night blues’, histoire de décrasser vos enceintes, ne laissez surtout pas le doute décider pour vous et chantez en choeur ‘Change pas de route’.
Un dernier titre, un dernier blues, celui qui vous colle le frisson, ‘Trois accords qui me font du bien’, car n’oubliez surtout pas que chaque jour qui passe joue contre nous et que le blues permet d’y croire, nous permettant de trouver la force de tendre la main, ce qui fait de nous des humains.
Paris-Move
NB: J’adore le blues sous toutes ses formes, j’en écoute depuis de nombreuses années, mais j’avoue tout de même avoir un petit faible pour celui chanté en français et pour les compositions. Cet album de Jeff Toto Blues m’a complètement scotché et, excusez cet écart de langage, mais j’en suis tombé sur le cul…! Je vous conseille fortement de vous le procurer.
Note du Rédacteur en Chef: Notre ami Alain vous propose une page Facebook dédiée au Blues chanté en français que je vous recommande tout particulièrement :
https://www.facebook.com/Le-Blues-chant%C3%A9-en-fran%C3%A7ais-867599419930748/?fref=ts
Un conseil, cliquez et inscrivez-vous, vous y découvrirez d’excellent artistes tels Jeff Toto Blues, mais aussi Yann Lem, Rod Barthet, Les Chics Types, Zachary Richard, Grigri Blue, Benoit Blue Boy et beaucoup d’autres car on ne pourra pas citer tout le monde ici. Et c’est aussi une excellente raison pour aller visiter la page du Blues chanté en français… !
Frankie Pfeiffer (Rédac en Chef)