Jazz is Dead – albums 11 et 12

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Jazz is Dead

Jazz Is Dead Returns with NFT’s, Concerts and Series 2
Le label Jazz is Dead sort deux somptueux albums:

Le premier, 11.
Sur lequel on retrouve une variété impressionnante d’artistes de talent: Lonnie Liston Smith, Jean Carne, Tony Allen et plus, aux côtés des fondateurs du label Adrian Younge et Ali Shaheed Muhammad.
“En raison de la pandémie, nous n’avons pas été en mesure d’organiser des événements en direct, qui constituent un élément fondamental de notre activité”, nous explique Muhammad. “Nous avons lancé le label pendant la pandémie, sans savoir comment nous pourrions promouvoir la musique alors que le monde était en proie au chaos, à l’agitation et à de telles pertes. Mais ce que nous avons découvert, c’est que ces albums ont contribué à atténuer la douleur de l’adversité et des difficultés. Il n’y a pas de plus grande récompense que de voir sa musique avoir un impact positif sur une personne.”
Cet album possède une vitalité impressionnante, suinte le groove de tous les côtés, chaleureux, inspirant et ‘vibrationnesque’, ne manquant ni de charme ni de poésie, juste IMPRESSIONNANT!
Et on trouve la raison de cette vitalité dans le propos de Muhammad: “Tribe Records, Phil Ranelin et Wendell Harrison ont été à l’origine d’une renaissance du jazz underground à Detroit, formant un modèle d’indépendance créative qui est encore suivi aujourd’hui. C’était génial de travailler avec Phil et Wendell, ils ont définitivement établi le modèle”.

Le second, 12.
Pendant des décennies, la voix de Jean Carne a été un élément crucial du paysage musical américain, reliant des générations d’artistes de jazz, de gospel et de rhythm and blues. En tant qu’artiste solo, choriste et coach vocal, elle a contribué et collaboré avec des artistes tels que Norman Connors, Doug Carn, Dexter Wansel, Phyllis Hyman, Lonnie Liston Smith, Michael Jackson, et bien d’autres encore. À 74 ans, elle ne montre aucun signe de ralentissement de son activité. On retrouve donc sur cet album Adrian Younge, Ali Shaheed Muhammad, Mekala Session, Jazmin Hicks, les parties vocales étant écrites et interpretées par Jean Carne. Un delice d’interprétaions vocales sur des musiques proprement renversantes.
Dans les années 70 et 80, Carne collabore avec des avant-gardes musicales. En tant qu’artiste solo, elle a sorti une série irréprochable de disques Philly Soul aux influences disco. Disco, aux côtés des arrangeurs emblématiques Gamble et Huff, ainsi qu’avec Norman Connors, Dexter Wansel et d’autres comme l’icône du disco Hamilton Bohannon. Sa voix élastique, expressive et extatique a révélé des déclarations de foi, de perte et d’amour sur le dancefloor, et si vous faites attention vous pourrez indéniablement entendre l’influence que Miss Carne a eu sur les générations futures de divas de la House, comme Barbara Tucker et Rosie S.
En dehors de sa carrière solo, Carne a toujours été très sollicitée. En 1975 elle a fait une tournée avec Duke Ellington. Elle a été la coach vocale de nombreuses personnes, dont par exemple la grande Phyllis Hyman, Mary Wilson des Supremes, ainsi que du jeune Michael Jackson, tout en restant par ailleurs chanteuse à succès.
Elle apparaît sur des disques avec Archie Shepp, Rick James, Roy Ayers et George Duke, pour n’en citer que quelques-uns. Sa collaboration en 1990 avec Lonnie Liston Smith, Star Flower, est devenue populaire auprès des amateurs de jazz et de danse au Royaume-Uni. C’est vous dire l’importance de cet album qui, comme le précèdent, est une partie importante de l’histoire du jazz qui s’écrit dans le marbre et c’est pourquoi les rédactions de Paris-Move et Bayou Blue Radio classent ces deux CD dans les “Indispensables”.

Thierry Docmac
Correspondant aux USA
Bayou Blue News – Bayou Blue Radio – Paris-Move

PARIS-MOVE, June 1st 2022

Jazz Is Dead 11 est disponible ICI

Jazz is Dead 12 est disponible ICI