JAY RYAN BERETTI – Superman

Autoproduction
Pop
JAY RYAN BERETTI - Superman

Perplexe, on se perd en conjectures: si Jay Ryan Beretti s’est effectivement découvert dès l’âge de cinq ans une passion pour Elvis Presley et ses musiques connexes, à quoi peut donc bien rimer cet album? Initialement repéré en tant que l’un des innombrables pseudo-sosies de son idole, il publia un premier album sous l’égide conjointe du grand Big Al Downing et de Jerry Phillips (fils de Sam), tout en continuant à se produire dans les conventions Elvis de par le monde. Mais le voici à présent plus anachronique que jamais, entre Chris Isaak (“My Life”) et FR David (“Superman (Flying In The Sky)”, “I’m Down”, “Without My Baby”, toutes estampillées slows de l’été au cœur de l’hiver). Et ce ne sont pas ses adaptations du “Lovesong” de Cure ou du “Bensonhurst Blues” que popularisa jadis Oscar Benton (via la B.O. de “Pour La Peau D’un Flic” d’Alain Delon) qui aideront l’auditeur à s’y orienter. Entre les Polecats et Roy Orbison (“Lovers On The Sun”, “Don’t Cry Baby”, “Life Fades Away”), ce skeud de Jay Ryan Beretti semble hésiter en permanence entre rétro fifties, FM eighties et production franco-Pro Tools. Le gusse s’avère pourtant un vocaliste de talent, mais les soli de guitare hard-FM qui jalonnent cette galette en plombent l’élan. Dommage, Jay, mais depuis ce qu’en firent les Kinks en 1979 (sans parler de Serge Lama en 70), quelqu’un aurait du te prévenir: Superman, c’est la tasse assurée…

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, February 27th 2020