Americana |
Initialement parue (comme son prédécesseur (*)) chez Lightning Rod, cette rondelle de Jason ISBELL & THE 400 UNIT représente un progrès manifeste. Dès “Alabama Pines”, on mesure le chemin parcouru. S’il se cherche encore une identité parmi ses modèles (Springsteen, Steve Earle, Mellencamp), un auteur-compositeur majeur s’y trouve bel et bien à la manoeuvre. Le rock flambeau est encore d’actualité (“Stopping By” ou “Go It Alone” et sa slide incendiaire), mais des vignettes aussi imparables que “We’ve Met”, “Daisy Mae” ou le terrassant “Codeine” installent une authentique originalité, entre tradition et modernité fondamentalement amerloques (ce picking et ce violon, qui demeureront sa marque de fabrique autant que son crédit appalachien). Jason ISBELL se permet même un détour louisianais (“Never Could Believe”) et une nouvelle incursion soul (“Heart On A String”), mais ce homeboy s’avère manifestement sur la voie qu’il s’est tracée avec des ballades aussi désabusées que ce “Save It For Sunday” ou l’enlevé “Tour Of Duty”, qui s’inscrivent de plein droit parmi ses propres classiques.
Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
PARIS-MOVE, December 27th 2019
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(*) Retrouvez la chronique de ce premier album de JASON ISBELL & THE 400 UNIT sur PARIS-MOVE, ICI