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Janis Joplin, première chanteuse blanche à chanter comme une noire, et quatrième artiste à rejoindre le club des 27 (overdose d’héroïne le 4 octobre 1970), est un sujet de choix pour le monographe du dimanche qui, rien qu’entre les prestations de la Texane aux festivals de Monterey en 1967 et Woodstock en 1969, pourra noircir ses pages de frasques liées à l’alcool, la drogue et la bisexualité. Giulia Argnani, dont les “fumetti” pour adolescents Strane Convivenze (2009), Rockin’ Roads (2010) ou Up All Night (2020) ont peu franchi la frontière franco-italienne, a réussi le double exploit de cochonner le scénario et le dessin de cette commémoration en BD du 50ème anniversaire de la disparition de “Pearl”. Incapable de saisir les instants saillants de la courte carrière de Janis, comme la réunion des dix ans de sa promo au lycée de Port Arthur, TX, sa liaison putative avec le présentateur d’ABC Dick Cavett, ou l’accueil glacial réservé à l’album I Got Dem OI’ Kozmic Blues Again Mama jugé trop proche du style d’Aretha Franklin, l’auteure procède au découpage de son récit truistique par d’incessantes prolepses. Edizioni BD, l’éditeur original, aurait-il préféré une femme pour parler d’une autre, au mépris de la plus élémentaire des compétences? Car s’il est un terme pour qualifier son dessin, il est presque antiféministe: infâme!
Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK
PARIS-MOVE, October 20th 2020
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Note du rédacteur en chef: Vous détestez quelqu’un et vous devez lui faire un cadeau? Aucun problème, “JANIS JOPLIN: PIECE OF MY HEART” est le cadeau idéal. Un ratage parfait, de quoi mettre en colère tous les amateurs de Janis!