Rock

Voilà un disque de rock qui frise le progressivisme des seventies de la meilleure façon. Son premier mérite est même de remettre ces sonorités et atmosphères particulières au goût du jour! La formation nous arrive de l’autre côté des Ardennes et nous présente un plat de dix compositions du meilleur effet. Gayver tient la basse, Château chante, joue de la guitare et du synthétiseur, Smokey, batteur et programmeur, sait également se servir d’un synthétiseur, et CT. Heart Attack est aux guitares. Une certaine emphase d’inspiration théâtrale suinte par tous les sillons de la galette et rend l’atmosphère générale plus plaisante encore. Il suffit d’ajouter à cela les surnoms des musiciens pour accentuer encore cette théâtralité ‘naturelle’ et vous avez là une formation lumineuse à souhait.
Nouvelle suggestion, au passage, de cette époque révolue où la montée sur les planches était accompagnée d’un certain cérémonial qui contribuait à l’ambiance générale, sur scène comme dans la salle. Les titres de l’opus suggèrent également l’entrée dans un univers particulier, et que les titres et textes des chansons accentuent encore: ‘Mirrorscapes’, ‘Chicago Heart Machine’, ‘Trash is the New Glam’, ‘Perfect Crime’ ou ‘Film noir’, par exemple.
Bien que nouvellement apparu dans le monde des musiques rock, l’exploration sur le web devrait nous fournir quelques informations bien intéressantes sur le band, mais il ne faudrait pas que la discrétion les conduise à tout entreprendre sous le manteau, car la lumière facilite souvent la communication et contribue à faire connaître et reconnaître les gens qui ont du talent. Le fait que leur site officiel soit ‘en maintenance’ au moment où l’on a besoin d’en savoir plus sur ces lascars, est un pépin de taille et n’aide pas ces artistes à se faire connaître… Un groupe et un album à découvrir et à apprécier, une fois cet écueil évité.