Iggy POP / Joshua HOMME – American Valhalla (DVD)

Eagle Rock / Universal
Rock

Le 3 décembre 1973, Bob Wills, 68 ans aux fraises (et diminué par plusieurs attaques cardiaques ayant abouti à une hémiplégie), préparait une ultime séance studio avec ce qui restait de son orchestre de vétérans, les Texas Playboys. Quarante ans auparavant, ce violoniste, chanteur et band leader, avait bravé les canons de la country music la plus réac, jusqu’à se voir bannir du Grande Ole Opry. Mais son apport iconoclaste au genre avait accouché du western swing, sorte de fusion entre jazz, boogie et country, et contribué à l’éclosion de ce que les blaireaux du monde entier allaient appeler rock n’ roll. L’histoire semblant bégayer, 45 ans plus tard, c’est avec un quarteron de zicos de la moitié de son âge qu’un autre vétéran s’apprêtait à tenter à son tour l’album-testament définitif. Cette fois, le papy en question se nommait Iggy POP (une hanche bousillée, mais râtelier nickel), et le leader de l’orchestre Joshua HOMME. Après avoir sporadiquement reformé les Stooges originels (et enterré trois d’entre eux), Iggy semblait alors avoir fermé la boucle, comme en témoignaient ses publicités pour Paco Rabanne et Le Bon Coin. Ce rockumentaire témoigne avec une remarquable sagacité de l’immanence du défi pour ses accompagnateurs (HOMME compris), ainsi que de la perspicacité d’Iggy quant à ses marges effectives dans l’arène d’un rock business devenu une industrie chafouine. L’humilité des musiciens (Matt Helders, batteur des Arctic Monkeys, Dean Fertita, des Queens Of The Stone Age) ne trouve d’équivalent que dans celle d’un James Osterberg, confessant ce que ses vrais fans savent depuis belle lurette: qu’il n’aurait jamais pu exister sans le compagnonnage de musiciens aussi inspirés que lui (les frères Asheton, James Williamson, Bowie…). Autour du making of du fameux “Post Pop Depression”, une vertigineuse mise en abîme de toute prétendue dissidence dans notre société du spectacle: Guy Debord aurait sans doute apprécié.

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

“American Valhalla” tells the story of an extraordinary musical collaboration between two mavericks of American rock: Iggy Pop and Queens of the Stone Age front-man, Joshua Homme, who along with Andreas Neumann co-directed the film. The result was one of the best albums of 2016: Iggy’s “Post Pop Depression”.
“American Valhalla” goes beyond a behind-the-scenes music documentary. Presented via Neumann’s stunning photography and cinematography, with intimate conversations led by Anthony Bourdain, the film explores themes of taking chances, instincts and legacy. As Homme stated, ‘You risk nothing, you gain nothing’ – a mantra echoed throughout the film’s 81 minutes.
Following the release of Post Pop Depression’s lead track, “Gardenia,” Iggy Pop said of the collaboration with Joshua Homme, “I proposed to him by text from my flip phone. I just said, ‘I thought maybe we could write something and record it.’ I didn’t want to put it in a box, and neither did he. … We corresponded by text and prose poem for a while.”
“It’s a wonderful way to get to know somebody,”
Homme added, “you should try it.”

Site web de “American Valhalla”: ICI

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