| Rock |
Lorsque des gens travaillent ensemble depuis quelque temps et qu’ils commencent à bien se connaître, l’envie de se démarquer quelque peu de leur environnement habituel peut se faire ressentir et le besoin de voler, autrement, de leurs propres ailes, devient alors prégnant. Un peu comme si deux membres d’une équipe de football engagée en coupe du monde pouvaient se révéler une paire redoutable en tournoi de double à Roland Garros. Et je peux vous dire que la métaphore est à peine exagérée dans le cas présent. Mais qui se cache alors derrière ce nom de Hundred Seventy Split? On sait que c’est par l’intermédiaire du fils de Leo Lyons, le bassiste de Ten Years After, que Joe Gooch a rejoint Leo Lyons pour, au départ, écrire de nouveaux titres pour Ten Years After, formation culte, faut-il le rappeler, qui tourne toujours, mais composée maintenant de Leo Lyons à la basse, Ric Lee à la batterie et Chick Churchill au clavier. La différence de taille du line up actuel est qu’Alvin Lee n’est plus le frontman du groupe, armé de sa mythique Gibson ES 335, puisqu’il est remplacé par Joe Gooch, équipé, lui, d’une Fender Stratocaster.
Mais ce n’est pas du quatuor dont je vais vous parler car le guitariste et le bassiste de TYA, Joe Gooch et Leo Lyons, ont décidé de former un duo de Power Blues Rock qui joue quelque chose de bien différent que ce qu’ils font en compagnie de deux autres lascars au sein de TYA.
Trois des titres proposés sur cet album sont composés par Lyons, Gooch et Koller et un autre par la paire Gooch-Lyons. Pour les accompagner, et en guests (le groupe n’étant officiellement composé que de deux membres, Lyons et Gooch!), Sean Fuller joue de la batterie sur les trois premiers morceaux et Tanner Jacobsen sur le quatrième.
L’EP a été enregistré à Nashville, Tennessee, et bien évidemment, un album est sur les rails pour très bientôt. Il y aura sur le LP (ou CD, pour ceux qui ne sont pas encore revenus aux mythiques 33 Tours) tout ce que l’on trouve déjà sur cet EP de 4 titres, véritable ‘45 Tours d’aujourd’hui’. Vous découvrirez dans les 4 morceaux des riffs d’anthologie et des parties de guitares qui démontrent que le projet est follement excitant et qu’il y a une vie à côté de Ten Years After.
Aux grincheux de service qui se plaindront que l’album ne propose que 4 titres, je dirai que ce petit billet a pour objectif d’attirer votre attention et de vous faire demeurer vigilant quant à l’actualité discographique. Vous pouvez même vous en servir en guise de marque pages. A Paris-Move, on vous fait tout le boulot: on annonce le bébé, on publie les bans et on arrose la naissance. Il ne vous reste plus qu’à nous amener les dragées et rendre visite à votre disquaire habituel, le moment venu!
