Rock |
Lorsque le crooner du rock’n’roll sort un nouvel opus, cela ne laisse, généralement, personne indifférent. Mais lorsque cela fait plus de neuf ans qu’il n’a rien livré de nouveau, cela en ébranle forcément plus d’un, et à juste raison, car le nouvel album possède tous les ingrédients pour vous mettre sur le postérieur et vous y laisser pour un long moment. Vous n’aurez pas manqué de lire le titre de l’ouvrage et il vous faudra donc peu de temps (ou pas?) pour réaliser de quelle ville il s’agit. Surtout que les titres proposés sur l’album ne manqueront également pas de vous rappeler quelque chose. Et si ces derniers suscitent des réminiscences de souvenirs, qu’en sera-t-il des compositeurs? Steve Cropper, Wilson Pickett Jr, Salomon Burke, Isaac Hayes, Rufus Thomas Jr, Joe Tex et j’en passe, sinon cela deviendra vite trop long. Hé bien oui, yes, ja, si, da (selon la langue que vous parlez habituellement), nous sommes à Memphis, au cœur de la ville, dans les studios Stax, très précisément. Huey Lewis a décidé de puiser dans l’abondant catalogue de la célèbre ‘maison’ et il rend donc aussi bien hommage aux artistes qui ont interprété ces titres devenus fameux qu’à ceux qui les avaient composés.
Pour l’accompagner, encore et toujours, les musiciens de The News, une formation avec laquelle Huey Lewis joue depuis pas mal de temps déjà, alors que ce même Huey avait commencé sa carrière avec les Clover. Aujourd’hui, la formation de The News se compose de Johnny Colla au sax ténor et aux percussions, de Bill Gibson à la batterie, de Sean Hopper aux claviers, de John Pierce à la guitare basse, de Bill Hinds à la guitare, de Stef Burns à l’autre guitare, de Marvin McFadden à la trompette, de Rob Sudduth au sax ténor et de Johnnie Bamont au sax baryton, sans compter les fabuleux ‘backing vocalists’.
Et la musique que tout ce beau monde vous propose pénètre directement dans vos artères. Pas besoin de produit dopant, interdit ou de jus de pamplemousse frelaté. Tout cela vous donne une énergie de dopé à donf et rien qu’avec de la bonne, très bonne zik.
Que des perles de la musique soul dans un écrin fabuleux…! On serait presque tenté d’excuser le gaillard de nous avoir tant fait attendre. Un superbe hommage en guise de superbe nouvelle réalisation! Cela valait bien la peine d’attendre, même neuf ans, pour se prendre pareille baffe.