Rock

Dès le premier titre, ‘Rumble in Brighton’, une reprise des Stray Cats, le ton est donné avec un rockabilly endiablé et féroce qui vous fait swinguer les enceintes. Et comme c’est enregistré en ‘live’, brut de décoffrage, cela vous plonge direct dans l’ambiance très ‘hot’ de ce que peut mettre ce Hot Gang. Et pour que le tout soit vraiment bien épicé, même si l’ingrédient principal est et reste le rockabilly, le combo vous glisse ici et là des pincées de punk-rock, de swing et de jazz qui donnent une sacrée banane à ce bon vieux rock à billy. Une recette originale concoctée en 1998 par des musiciens aux diverses sensibilités musicales refusant de se laisser enfermer dans un style précis.
Cela se traduit par des compos qui dégagent des saveurs d’originalité, comme ‘Black Light’ ou encore ‘Speed Swing’, un morceau swinguant et qui speede, comme si la formation n’avait plus de temps à perdre à tenter de justifier ses choix. Cela se traduit également par des cuivres qui allument incendie sur incendie, comme sur ce ‘Speed Swing’ où le rockabilly se fait pompier pyromane ou sur ce ‘Civil War’ où guitare et cuivres se relaient pour mieux embarquer le public avec eux. Un sacré bazar qui ne vous laisse aucune seconde de répit et qu’un ‘Stray Cat Strut’ emprunté une fois de plus au combo à Brian Setzer tentera de calmer à sa façon, en vain, il faut bien l’avouer. Un sacré bazar produit par un chanteur-guitariste survolté qui vit sa musique à donf, une rythmique basse/batterie branchée sur du 1.000 volts, et des cuivres d’une luminosité exceptionnelle. Car l’un des atouts de ce combo est, sans contestation possible, cette alchimie étonnante et maléfique entre le trio traditionnel basse-batterie-guitare et ces instruments à vent qui vous transforment chaque titre en ouragan, en typhon, en tornade.
Une tornade qui fera toujours mouche en concert et qui vous fera vibrer les enceintes comme jamais.