Rock, Soul

Une fausse blonde au frais minois, en tight mini-dress et santiags, dont le communiqué de presse énumère pêle-mêle Al Green, Linda Ronstadt, Emmylou Harris et Janis Joplin, on a bien du nous le faire 827 fois, non (bâillement)…? Mais si l’on mentionne qu’en plus de chanter (plutôt bien), elle joue aussi du saxophone… Candy Dulfer…? Perdu! Helen ROSE. Son premier album, produit par Marvin Etzioni (Lone Justice), s’ouvre sous les meilleurs auspices, avec le très stonien “Love And Whiskey” (bon Dieu, c’est pas Keith Richards en personne qui riffe là-dessus?). Dès “Flatlands Of North Dakota”, on flaire une autre filière stonienne: Carla Olson (laquelle entama en son temps une fructueuse collaboration avec un Mick Taylor en rupture de ban). Elle reprend aussi “When The Levee Breaks”, dont le Zep fit ce que l’on sait, et “John Coltrane On The Jukebox” de Don Huffington. Son producteur lui offre un “Mississippi Moon” aux relents presque aussi louisianais que le “Yellow Moon” des frangins Neville, et le “Cajun Moon” de feu J.J. Cale. Sa veine rock s’exprime encore sur “A Dangerous Tender Man”, tandis qu’elle entame un virage blues pour la plage titulaire, et gospel avec “Oh Glory Be”. Après une belle adaptation du “The Mountain” de Steve Earle, elle conclut cet éventail de ses capacités sur “Love On Arrival”, poignant country-blues par lequel elle signe cette convaincante carte de visite. À suivre, finalement.

Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder

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