BD

Cuba, 1956, Fulgencio Batista, dictateur virulent et corrompu, a peu à peu livré La Havane à la mafia américaine qui y a établi hôtels, cabarets et casinos. Chaque jour les touristes affluent pour y dépenser des fortunes dans le jeu, le sexe et la drogue. Mais dans la population, la révolte gronde. Les attentats se multiplient. Le jeune avocat Fidel Castro est devenu le leader des forces révolutionnaires. Un trafiquant de drogue lié à la French Connection débarque à ce moment là dans la capitale cubaine… Un mafieux également marchand d’armes. Les Barbudos de Fidel Castro en ont désespérément besoin…. En 225 pages, Michel Viau nous relate les événements qui eurent lieu à l’époque. Michel Viau, historien de la bande dessinée, directeur de collection, scénariste et écrivain québécois, est l’auteur de plusieurs monographies (au minimum 7), d’au moins 8 scénarios et publications diverses. Il s’est associé avec dessinateur Djibril Morisette-Phan pour nous informer sur les événements importants qui eurent lieu à l’époque. Comme bon nombre de français des années 50 je dois dire que j’ai ainsi appris l’histoire des hommes d’une manière bien différente de celle que je ne pensais naturellement pas remettre en cause aussi vite. Je dois toutefois souligner qu’un auteur américain célèbre, James Ellroy, n’a pas hésité, il y a déjà quelques années, à remettre en cause la version officielle des événements relatés dans cette bande dessinée pasionnante! Djibril Morisette-Phan est le dessinateur. Artiste visuel installé à Rimouski, au Québec, qui entreprend une carrière dans la bande dessinée. Il crée la série Glitterbomb, signé plusieurs titres chez Marvel, travaille avec sa soeur sur ce qui deviendra une publication Khiêm, terres maternelles, histoire de sa famille vietnamienne. En parallèle, il publie en France chez Le Lombard et les Humaanoïdes associés.
La mention “Inspiré de faits réels” figure sur la première page blanche de la bande dessinée…
Un livret “CE QU’ILS SONT DEVENUS” de 14 pages (sur les 225 pages de ce superbe pavé) arrivent à point nommé, à la fin de l’ouvrage, pour nous faire comprendre “Que toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé ne peut absolument pas être le fruit d’une pure coïncidence!”
Une bande déssinée qui se dévore, littéralement!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, April 10th 2024

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