H-Burns – We Go Way Back (folk music)

PBox / Discograph
Rock
Ne voilà t’il pas qu’un groupe de musiciens folk français se lance dans un ‘concept-album’, et original, qui plus est. Le combo est composé de Renaud Brustlein à la guitare, à l’orgue, au chant et aux compositions, Antoine Pinet aux guitares, à la mandoline, à la basse et à la batterie, Stéphane Milochevitch aux fûts, au banjo, aux guitares et à la Pedal Steel et Jonathan Morali au piano, à l’orgue Hammond et aux guitares, également.
 
A lire la liste des instruments accolée à chaque membre de la formation, on voit combien les musiciens ont été sensibles à la polyvalence instrumentale mise au service d’une restitution musicale emprunte de la nostalgie des années soixante. Cela semble parfois suranné mais le regard par-dessus l’épaule pour faire un petit clin d’œil à hier est entaché de beaucoup de charme. Cela confère à l’ouvrage un petit côté décalé qui le rend très plaisant.
Loin de nous, toutefois, l’intention de réduire l’opus à cette seule évocation musicale d’un passé récent car la galette recèle également des apports originaux et des sonorités très nouvelles.
 
Une vraie découverte que je recommande vivement à tous les auditeurs friands de nouveautés sonores. Ce n’est pas le registre que j’ai pour ma part l’habitude d’explorer, mais cela n’en confère que davantage d’importance à cette galette toute de folk teintée qui a su toucher ma sensibilité.
 
Dominique Boulay
 

 

 
 
C’est dépouillé, et cela aurait pu avoir un charme fou si cela avait été désossé jusqu’au bout, mais peut être que l’accumulation des instruments et des arrangements a détourné le combo de cette orientation première que l’on sent pointer au travers de plusieurs titres, comme une épée rétro plantée dans le cœur de la modernité.
Ce qui aurait pu être un assassinat parfait, avec plein de témoins et de commentateurs (vous, moi, et tous ceux qui farfouillent dans les bacs des disquaires, une race en voie d’extinction, faut bien s’l’avouer), semble faire demi-tour en pleine autoroute, comme un Trucks en mal d’essence. Pourtant la voix est là, langoureuse et échevelée à la fois, une voix que l’on n’imaginerait pas un instant assurée par un frenchy tant l’intonation de l’anglais est nickel chrome. Les guitares sont aussi comme il faut, tout comme la batterie, la basse, les claviers (et ce son sublime de l’orgue Hammond, écoutez-moi çà…!), mais l’ensemble sonne presque trop riche, comme un plat sur lequel on aurait versé un peu trop de sauce.
 
Ceci dit, après de multiples écoutes (peut être nécessaires) ce qui frappe dans cet opus c’est la limpidité des titres qui s’enfilent les uns après les autres. Une fluidité qui fait qu’on laisse filer l’album jusqu’à son terme et que l’on se surprend presque à appuyer sur ‘replay’. Et si le secret de cet opus résidait dans l’obligation à l’écouter en boucle, pour effacer ce sentiment d’uniformité et libérer des atmosphères finement contrastées?
Pas de doute, faut que j’appuie sur ‘replay’, pour vous le confirmer.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
 
 
A consulter :
H-Burns