Blues

Le Guy Verlinde nouveau a été porté sur les fonds baptismaux et l’on se sent comme enfin libéré de tous les soucis et les maux possibles! Fi du Lightnin’ Guy d’hier qui a sillonné les routes d’Europe et de Navarre pendant 7 ans, le tournant est pris qui nous est détaillé dans le texte du titre qui a donné son nom à l’opus. L’artiste se sent enfin lui-même après avoir de plus en plus personnalisé ses fabuleux concerts et ses prestations, et il n’a plus besoin de nom de scène pour apparaître tel qu’il est naturellement. Il faut tout de suite rassurer ses fans, car on retrouve sur cette galette tout ce qui fout le feu à un concert du bluesman en question! La vitalité, la générosité et la qualité, en prime, sont en effet plus que présentes tout au long de l’album. Luc Alexander à la guitare électrique, Wladimir Geels à la basse, Frederik Van Den Berghe à la batterie, Steven Troch à l’harmonica, Patrick Cuyvers à l’orgue Hammond et Gertjan Van Hellemont & Cleo Janse dans les choeurs servent magistralement bien les onze nouvelles compositions de l’artiste Belge. Il chante, joue de la guitare électrique, de la guitare avec résonateur ou de la guitare acoustique de manière plus qu’honorable, et sacrebleu que c’est bon! L’alchimie opère aussi bien sur les tempos lents que sur ceux plus rapides. Et le jeu des deux guitaristes est très bien cadré par une section rythmique irréprochable. Comme il nous l’avoue lui-même, son Blues n’est pas originaire de Clarksdale, Mississippi, ou de Chicago, Illinois, mais des pavés de Ghent, en Belgique. Et cela ne gênera personne, puisqu’il n’y a aucune différence entre eux, le Blues étant quelque chose qui vient d’abord du coeur et de l’âme, et de ce côté-là le loustic est copieusement servi! Avec en plus cette invitation à considérer le disque comme quelque chose qui invite à l’espoir et vous bourre d’énergie positive pour surmonter nos échecs dans la vie de tous les jours.