Guy Davis – Juba Dance – Featuring Fabrizio Poggi

Dixiefrog
Blues

Voici l’occasion de diriger les projecteurs sur un Monsieur qui est une incarnation à lui tout seul de ce qu’est le Blues et son histoire et qui, pourtant, demeure quasiment inconnu dans notre hexagone national. Guy Davis est chanteur, songwriter, acteur et auteur ; il joue de la guitare acoustique, de l’harmonica, du banjo et pas mal d’autres instruments à cordes, mais il a aussi, hé oui, écrit des pièces de théâtre, travaillé pour le cinéma et la télévision. Dans ‘Finian’s Rainbow’, sur Broadway, il jouait le rôle de Sonny Terry et il a repris celui de Robert Johnson dans ‘Robert Johnson: Trick The Devil’.

Nominé neuf fois aux Handy Awards en tant que Best Traditional Blues Album, Best Blues Song et Best Acoustic Blues Artist, il a signé son premier disque en 1978 et c’est le quinzième de cette superbe lignée musicale qu’il signe aujourd’hui. Celui-ci a tout de la petite galette appelée à devenir un ‘classique du Blues acoustique’. On y trouve six compositions de Guy Davis et six reprises arrangées de Mc Kinley Morganfield, Bertha ‘Chippie’ Hill, Blind Lemon Jefferson, Reverend Robert Wilkins, Ishman Bracey, Josh White et Blind Willie Mc Tell. Son acolyte, Fabrizio Poggi, est un chanteur-harmoniciste songwriter italien qui a déjà enregistré une quinzaine d’albums avec Garth Hudson (The Band, The Blind Boys Of Alabama, qui viennent d’ailleurs constituer les chœurs sur le Please See That My Grave Is Kept Clean sur ce disque!), Eric Bibb, Zachary Richard, Charlie Musselwhite, Otis Taylor et Steve Cropper.

La genèse de chacun des morceaux vous est expliquée dans le livret, ainsi que la liste des instruments. Cela va de la six cordes acoustique en passant par la slide guitar, le banjo à cinq ou six cordes, le tambourin ou la mandoline pour Gary et les harmonicas pour Fabrizio. Les textes des compositions sont présentés dans un livret fort bien documenté, preuve que le label Dixiefrog ne vous propose que de la fort belle qualité. A souligner, surtout lorsque l’on voit la pauvreté de certaines productions actuelles où l’impression d’économie à tout prix rime avec foutage de gueule.

Guy Davis