GRATEFUL DEAD – American Beauty

50th Anniversary Deluxe Edition // Warner Records
Rock
GRATEFUL DEAD

Quelle fabuleuse surprise que la réédition de cet album mythique du GRATEFUL DEAD agrémenté d’un double CD live, le fameux concert au Capitol Theatre de Port Chester, New York, le 18 février 1971, avec donc l’intégrale du superbe album avec toute la bande plus quelques potes: Jerry Garcia (guitare, pedal steel, piano, chant), Phil Lesh (basse, guitare, piano, chant), Bob Weir (guitare, chant), “Piggen” Ron McKernan (harmonica, chant), Michey Hart (percussions), Bill Kreutzmann (batterie) et Robert Hunter, “the” songwriter. Il faut également rappeler qu’en plus d’être d’exceptionnels musiciens ils étaient tous également d’excellents compositeurs. Du coup, ayez le réflexe à avoir d’office lorsque l’on savoure un des album du GRATEFUL DEAD: se demander qui a composé le morceau que l’on écoute en ce moment? Jerry, Bob, Phil… ou qui avec qui? Un véritbale casse-tête car ils peuvent tous, en effet, être de la partie. Avec cette édition très spéciale de “American Beauty” on retrouve 10 morceaux sur l’album culte auxquels on rajoute 23 titres sur le double Live. Plus de deux heures d’un fabuleux concert au cours duquel les membres du DEAD interprètent leurs plus fameux titres: Truckin’, Johnny B. Goode, Dark Star, Me and My Uncle, Casey Jones, Playing in the Band, Me and Bobby McGee, et j’en oublie 16 autres tous aussi prestigieux les uns que les autres. Je n’ai, hélas, jamais fait partie de la communauté des Deadheads, fans qui ont assisté à plusieurs de leurs 2.314 concerts, moi qui ai eu tout de même la chance de les voir le 3 mai 1972 à l’Olympia de Paris. Plus de 2h40 d’un concert mémorable qui m’a valu une traversée pédestre et nocturne de Paris, faute de transports en commun au milieu de la nuit! Rappelons que ce groupe prestigieux et devenu culte, tout comme bon nombres de leurs membres, a été à l’origine d’un nombre incalculable d’heureuses initiatives… comme laisser les fans enregistrer en direct à partir de consoles, magnétos à bandes ou à cassettes l’intégralité de leurs shows, le GRATEFUL DEAD n’ayant jamais été en opposition avec les bootlegs et autres éditions dites “pirates”. Un exemple que devraient suivre bon nombre de groupes dont l’obsession d’éviter tout enregistrement d’un concert est devenu insupportable, voire ridicule, les moyens miniaturisés (et de très haute qualité) étant pour beaucoup devenus difficiles à détecter. Faîtes comme le DEAD et prévoyez des espaces pour ceux qui enregistrent, et remerciez-les! Vous deviendrez peut être une référence historique, comme l’est devenue le GRATEFUL DEAD.

Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, November 17th 2020