GOLDMAN, L’INTEGRALE

Daniel Pantchenko // E/P/A / Hachette Livres
Livre
Goldman

Avec une pléiade de tubes qui ont été matraqués plus que de raison à la radio et à la télévision, Jean-Jacques Goldman incarne autant les années 80 que Phil Collins, le VIH ou le Rubik’s Cube. Il faut pourtant reconnaître trois qualités à cette octuple personnalité préférée des Français: une première carrière prog’ chez Taï Phong, un rapport sain avec le showbiz, et un départ à la retraite anticipant de peu la ringardise. Daniel Pantchenko, journaliste à l’Huma et à Chorus, biographe de la chanson rive gauche (Léo Ferré) et extrême gauche (Jean Ferrat), nous raconte l’histoire de ce chanteur ni de variété, ni à textes, diplômé de l’EDHEC de Lille. Aux 9 albums studios solo et 156 titres écrits pour d’autres, on préfèrera le Taï Phong (vent violent, en vietnamien) de 1975, concentré de rock symphonique nombriliste – comme le détractera l’intéressé en 1979 – au chant haut perché. Jean-Jacques Goldman, premier d’une série de 5 albums plus ouverts à l’émotion chez Epic, contient le single “Il Suffira D’un Signe” qui s’écoulera à 500.000 exemplaires après le passage TV chez Michel Drucker, à Champs-Elysées, en 1982. L’iconographie, incluant les visuels d’imports japonais, est un sans-faute. Mais le texte de Pantchenko – de ceux qui orthographient le “riff” de guitare comme l’ancien territoire du Maroc espagnol (p.22) – se vide progressivement de sa substance, tout comme les albums En Passant (1997), Chansons Pour Les Pieds (2001)… et surtout ceux des Enfoirés, incontournables des bacs des Cash Converters de Province.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVEROCK & FOLK

PARIS-MOVE, November 7th 2020

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