Electro, Jazz |
Ils auraient dû revenir pour le Jazz à la Villette 2020, mais cette saloperie de Covid 19 a contrecarré les plans de pas mal de monde. C’était pourtant l’occasion de découvrir et d’écouter le cinquième album de GoGo Penguin, une des formations jazz-electro préférées de notre rédacteur en chef. Un trio de Jazz de Manchester qui nous plonge dans son univers très particulier et qui ne cesse de conquérir des amateurs et auditeurs. Chris Illingworth au piano, Nick Blacka à la basse et Rob Turner à la batterie nous proposent sur cet album éponyme (étonnant, d’ailleurs, de sortir un album éponyme comme cinquième opus) 10 nouveaux titres… inclassables, comme à l’habitude avec ces garçons. Entre le jazz, l’électronica, le trip hop, la musique expérimentale et la musique minimaliste, c’est à de très belles choses que ce génial trio nous invite. Leur jeu est à la musique ce que la peinture non figurative est à la peinture en général. Avec GoGo Penguin, ce qui prime avant tout ce sont les émotions, et jusqu’où celles-ci nous emportent. Et dans avec ce nouvel opus il n’y a qu’à se laisser aller et se laisser emporter au gré de celles-ci, nombreuses car ce n’est en aucun cas une musique qui peut laisser indifférent. On sent instinctivement que la maîtrise des instruments est parfaite et que l’entente entre les trois musiciens est du même acabit. Dans GoGo Penguin le pianiste occupe, certes, une place prépondérante dans l’œuvre musicale proposée à trois, mais les deux acolytes à la rythmique ne jouent absolument pas du tout des rôles dits secondaires. Chacun dirigeant à sa main le navire GoGo Penguin. Ce sont d’ailleurs les trois musiciens qui composent les morceaux et qui les signent ensemble. Comme souvent avec eux, la pochette est du genre minimaliste et c’est quelque chose qui tranche bien évidemment avec une musique plutôt plus foisonnante que de raison. Mais en matière de création, il est vrai que la raison a peu de chose à faire, et GoGo Penguin nous balance avec cet opus éponyme un monument qui va marquer de son empreinte cette fin 2020 et le début 2021. Magistral et “indispensable”!
Dominique Boulay
PARIS-MOVE & Blues Magazine (Fr)
PARIS-MOVE, October 7th 2020
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Album recommandé comme “indispensable” par notre rédacteur en chef: “Man Made Object” (exceptionnel en double vinyle), à commander ICI
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