Jazz |
Seize longues années que le fabuleux batteur de Cream et Blind Faith gardait le silence. Et voilà soudain que l’inattendu survient alors l’on ne l’imaginait même plus…! Ginger Baker nous revient (enfin !!), et Oh, surprise, sous la forme d’un Quartet de Jazz. Et pour ce retour, lui qui a accompagné les plus grands de la scène blues et rock (Eric Clapton, Jack Bruce, Gary Moore…) ne pouvait que s’adjoindre les meilleurs pour prolonger son parcours musical. Accompagné de Pee Wee Ellis au saxophone, du bassiste Alec Dankworth et du percussionniste Abass Dodoo, Ginger Baker nous présente ici le fruit de cette collaboration ‘surprise’. Lui qui a révolutionné la batterie, en son temps, en y incorporant des influences africaines et jazzy, prend ici un réel et immense plaisir à rendre encore plus ouvertement hommage à des maîtres des fûts comme Art Blakey, Max Roach ou Elvin Jones.
Cinquante minutes de grand Jazz où alternent des reprises de Ron Miles, Wayne Shorter ou Sonny Rollins, et des compositions des membres du combo, 12+More Blues de P. W. Ellis et Cyril Davis, Aïn Témouchent, Aiko Biaye ou Why qui donne son titre à l’opus.
Celui qui a démarré sa prestigieuse carrière dans le Blues et le Rock avant de la poursuivre dans la World Music, boucle d’une certaine manière son parcours en revenant au Jazz. Après une participation à plus de 25 albums et au moins deux formations en plus de celles citées plus haut, la Ginger Baker’s Air Force et la Baker Gurvitz Army, Ginger Baker signe un grand coup avec ce superbe et génial opus.
Indispensable, réellement indispensable !
Le titre de l’opus est la question que l’on se posait sur ce monstre de la batterie: Why? Pourquoi? Pourquoi nous avoir fait attendre si longtemps? Pourquoi ce silence discographique long de 15 années, même si l’on savait que l’animal jouait ici et là, en fonction des rencontres. Pour avoir eu l’immense plaisir de le voir en Live il y a quelques mois au Ronnie Scott’ Jazz Club, à Londres, après un premier concert d’anthologie en Mai 2012 dans ce même Club londonien, il était évident que Ginger Baker allait faire un come back plus que remarqué. Lui qui insiste d’ailleurs pour être désigné batteur de Jazz, nous avait présenté en Juin de cette année les titres de ce nouvel album fortement imbibé ‘African Jazz Fusion’ grâce à cette fusion instrumentale qui s’est produite entre lui et le percussionniste ghanéen Abass Dodoo et à laquelle se sont joints le saxophoniste Pee Wee Ellis et le bassiste Alec Dankworth. Impossible de ne pas évoquer ici la disparition d’un autre monstre de la basse, Jack Bruce, parti trop tôt, lui aussi, et auquel Ginger Baker et son quartet ne manqueront pas de rendre un vibrant hommage, à Ronnie Scott ou lors des prochains concerts.
Paris-Move