Geoffrey Lucky Pepper’ Only

Autoproduit (Février 2017)
Blues

A l’écoute de ce CD, “Geoffrey Lucky Pepper’ Only”, vous pensez d’abord à une compilation, et vous vous dites que la technologie actuelle est vraiment capable de réaliser de belles prouesses. Rendez-vous compte, réunir sur un même enregistrement R.L. Burnside, Sonny Boy Williamson, Robert Johnson et Muddy Waters, c’est bien sûr tricher avec l’histoire, mais avec les moyens d’aujourd’hui, rien n’est impossible et personne ne s’en étonnerait.
Et tout en écoutant l’album vous vous demandez qui a pu réussir ce tour de force… Et celui qui à qui l’on doit cette superbe galette a pour nom Geoffrey Lucky Pepper, un jeune musicien bordelais de 25 ans, bluesman dans l’âme, qui remporta dès ses débuts en 2015 le Tremplin “jeune talent” du Dax Motors n’ Blues. L’année suivante, il joue sur différents festivals et fait des scènes du sud-ouest de la France son terrain de jeu favori.
Avec ce premier CD de 7 titres, l’artiste ne triche pas. Son talent est indéniable. Il sait nous étonner, et nous bluffe même d’emblée en nous offrant uniquement que des compositions. Pour lui, passer des rives de la Gironde à celles du Mississippi, il n’y a qu’une vague à surfer, et c’est en solitaire qu’il le fait. Loin de privilégier la facilité, et sans aucun complexe, Geoffrey Lucky Pepper ne s’embarrasse d’aucun préjugé et joue en One Man Band, guitare, harmo et percussions.
Dès les premiers titres, ‘Me My Band And I’, ‘Got Blues For Sale’, c’est une première belle claque. Avec déjà cette voix qui colle au Blues, émouvante et si proche de celles des précurseurs de cette musique. C’est un don, à n’en pas douter, tout comme son jeu de guitare, festif et tout en finesse, et sa générosité à l’harmo, un tout qui vous enivre et vous transporte avec ‘Hey Little Girl’, ce blues lancinant qu’est ‘What A Crazy Look’, et ‘Everytime I See’, directement dans les plantations de coton au début du siècle dernier. Un voyage émotionnel très fort, qui vous collera des frissons.
Avec les deux derniers blues, ce swinguant ‘Just A Damn Burn Desire’ et ce Boogie Woogie ‘How Lucky I Am’, l’artiste fait preuve d’une belle diversité dans le choix de ses compositions, dans la plus pure tradition du Blues.
Tout y est, dans cet opus : l’émotion et les sensations. Et retenez bien ce nom, Geoffrey Lucky Pepper, car il faudra bientôt compter avec lui sur les scènes Blues de l’Hexagone dans un premier temps, puis sur les scènes européennes, car le garçon deviendra vite incontournable.
Je vous le redis, cet artiste possède un don. “Le Blues était en moi avant que je naisse. Si vous entendez un type jouer du Blues, c’est qu’il a des raisons de le faire”, dixit T-Bone Walker.
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Alain AJ-Blues
Paris-Move