Gary Clark Jr. – Blak And Blu

Warner Bros Records
Blues

Cela commence R’n’B façon bande originale du flic de Beverly Hills et cela se poursuit de mille et une manières différentes, mais cela pète littéralement le feu d’un bout à l’autre de l’opus. Pour le premier morceau, c’est dès les premières notes de la section cuivres que l’allumage s’opère, ‘Ain’t Messin ‘Round’, et je ne vous parle pas de la guitare…! Mais rien à voir avec le Black Joe Lewis que nous affectionnons particulièrement. ‘When My Train Pulls In’ vous terrasse sur place, ensuite! Avec un riff, inattaquable, une voix sensuelle et chaude à point, et un jeu de guitare qui ne peut laisser impassible. On se prend à penser à Bonamassa, c’est dire! Essayez de suivre le loustic au travers de cet album et vous comprendrez de quoi je cause. Car le second titre à peine achevé, le troisième vous pétrifie! ‘Blak and Blu’. Tout au long de l’album on a ainsi à faire à une succession d’atmosphères et de styles différents, tous d’une qualité irréprochable. Ecoutez ‘Travis County’ et vous vous réconcilierez avec le bon vieux rock’n’roll. Du blues au rock, de la fun au meilleur de la soul, que dire de plus si ce n’est que le garçon s’en sort magnifiquement dans tous les registres. On est en apnée d’un bout à l’autre de l’écoute tant tout est captivant, inattendu, surprenant. Enchaînez ‘Glitter Ain’t Gold’ et ‘Numb’ et vous comprendrez ce que je veux dire, d’autant que le ‘Please Come Home’ qui suit a de quoi surprendre, même si un somptueux solo de guitare remet les pendules à l’heure. Gary Clark Jr chante et s’occupe des guitares, J.J. Johnson est à la batterie, Mike Elizondo et Scott Nelson à la basse et à la Fuzz Guitare, Zac Rae est à l’orgue Hammon B3, au Wurlitzer et aux claviers, Danny T. Levin à la trompette et au saxophone, Dave Moyer au sax ténor et baryton, ‘Zapata!’ aux guitares et Satnam Ramgotra aux percussions. C’est le jeune artiste qui chante et joue de la guitare qui a composé onze des treize morceaux et quand il interprète des morceaux cosignés avec d’autres artistes, ils ont pour noms Gil Scott-Heron ou Doyle Bramhall II. Quasiment le gratin, en somme! Signe d’hommage ou d’insolence, l’artiste n’hésite pas à reprendre ‘Third Stone From The Sun’ de Jimi Hendrix, hé oui, qu’il juxtapose avec le ‘If You Love Me Like You Say’ de Little Johnny Taylor (1943 – 2020).
En résumé? Un fabuleux voyage sonore et musical…!

Gary Clark Jr.