Galia Arad – Ooh la baby

Scarletrecords
Rock

Si la Lolita de Nabokov s’était mise au rock’n’roll, cela aurait très bien pu donner la petite Galia. Sauf que celle-ci est née à Blomington, dans l’Indiana, et que son lieu de résidence est New York. Elle nous avait déjà gratifiés d’un superbe ‘Sand in your Bed’ en 2007 et la voix délicieusement sensuelle sur ces mélodies folk-rock rend l’ensemble superbe! Elle trimbale, certes, une valise en carton rouge, mais cela n’a rien à voir avec ce à quoi vous pensez (je parle ici à ceux qui ont connu une autre chanteuse à valise, mais en carton… C’était il y a un bail.). Quatorze compositions qu’il ne faudrait pas négliger sous le prétexte que l’emballage de la galette n’est pas génial. Car un petit peu comme dans la chanson de Brassens, ‘Les Sabots d’Hélène’, il y a de ces trésors là dedans qu’il serait vraiment nul de négliger. Une bande de musiciens s’est jointe à la ravissante auteur-compositrice. Le Shane Mac Owan des Pogues a rédigé les Liners Note, Peter Thom est à la batterie, Val McCallum à la guitare, Bashir Johnson aux percussions, Davey Faragher à la basse et Tommy Faragher aux claviers. Mac Gollehon, quand à lui, est aux instruments à vent, Rob Burger à l’accordéon et au Wurtitzer et Marc Ribot à la guitare, celui-là même qui tient la guitare rythmique chez Elvis Costello. Il faut dire que la Miss possède déjà un CV non négligeable et qu’elle est issue d’un milieu qui a du la préparer avec beaucoup d’amour à la carrière qu’elle s’est choisie. Son père est professeur de violon à l’Indiana University Jacobs School of Music et sa mère tient la Chair of the Department of piano. C’est déjà un, voire deux atouts dans la valoche. D’ailleurs les parents apportent leur petite contribution à l’album. L’enfant prodigue nous gratifie même de deux petites Dad’s intro et Mom’s intro, histoire de faire de petits clins d’oeil à son passé familial bienheureux. Ajoutons également que la belle Galia gagna le Songwriter Hall of Fame’s Abe Olman Scholarship en 2008 ainsi que la Great American Song Competition en 2006 et vous comprendrez que tout destinait cette jeune fille à une brillante carrière musicale.
Je vous dirai bien encore que certaines sonorités évoquent volontiers la verte Erin, mais cela n’a rien non plus de très étonnant puisque les paroles de certaines chansons suggèrent le fait de tomber amoureux d’un Irlandais et que quelques musiciens conviés à la fête ne songent même pas à renier leurs origines. Galia Arad a déjà tourné au Japon et en Irlande (encore cet attrait pour l’Irlande), il ne nous reste plus qu’à espérer que le mot France lui résonne à l’oreille pour qu’elle vienne (enfin!) nous rendre visite prochainement.

Dominique Boulay
Paris-Move , Blues Magazine

Galia Arad