Jazz Fusion, Pop, Rock |
Avant de devenir l’épisodique robinet à lounge jazz que le mainstream adouba, Steely Dan fut dans les seventies l’éminent précurseur du genre-bending. Des albums comme “Countdown To Ecstasy”, “Pretzel Logic” et “Katy Lied” envoyaient ainsi valdinguer les étiquettes, au point qu’hormis le timbre distinctif de Donald Fagen, on eût pu n’y voir que les compiles hétéroclites de groupes sans véritable rapport. Vingt ans plus tard, des formations comme les FUN LOVIN CRIMINALS ou les Beastie Boys démontrèrent qu’ils en avaient retenu la leçon. Trop compétents pour se cantonner à un strict hip-hop hardcore, ces fumeurs invétérés (à la discothèque aussi achalandée que celle de la Library of Congress) entreprirent ainsi d’achever d’abolir les frontières artificielles entre rock, rap, fusion, jazz, blues et soul music. Ces branleurs de CRIMINALS ont cette fois tellement pris leur temps que l’on n’en attendait plus grand chose (leur précédente livraison remontant à 2010). Pour se faire pardonner, ils reprennent ici la formule de leur successful “Mimosa” de… 1999: une brochette de covers allant de Link Wray (“Rumble”) à Tom Petty (“Mary Jane’s Last Dance”), en passant par Don Nix (le “Going Down” dont J.J. Cale et Freddie King firent ce que l’on sait) et Neil Diamond (“Hello Again”). Pour faire bonne figure, ils adaptent encore ici deux de leurs propres “classiques”, ainsi que du Ice Cube et du Notorious B.I.G., sans omettre de payer hommage au cultissime “Whiter Shade Of Pale” de Procol Harum… Qui dit mieux?
Patrick Dallongeville
Paris-Move, Blues Magazine, Illico & BluesBoarder
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