Freddy MILLER and The Blue Steelers – My Blues

Autoprod.
Blues

Freddy MILLER and The Blue Steelers – My Blues

“J’ai le Blues dans le sang, comprenez-vous…? Je ne peux ni jouer ni chanter autre chose. Et je n’en ai pas envie, parce que le Blues est fait pour moi. C’est comme des chaussures… Une pointure 7 n’ira jamais à un pied de 6. Vous portez celle qui vous va. Le Blues me va.” (Muddy Waters, 1915-1983)

Il ne serait pas judicieux de demander à Freddy Miller quelle pointure il chausse, tant le Blues lui sied à merveille, tant il a pris son pied depuis une décennie, sillonnant les routes du Blues de France et de Navarre, de festivals en festivals, avec quelques détours par Memphis ou Riga en Lettonie, au sein du groupe ‘Shake your Hips’, dont il était la voix.
Même si parfois la chaussure étrangle le pied, toujours elle fait avancer, et Freddy Miller n’est pas homme à s’en laisser conter. Bluesman, corps et âme, droit dans ses bottes, bien campé le long des rails de son destin, il poursuit son chemin et a créé son propre groupe, Freddy Miller and The Blue Steelers.
Freddy Miller (chant) et ses complices, Thierry Angot (guitare), Patrick Guarino (basse), Philippe Perronet (jouissif au sax), Christophe Bertin (batterie) et Léa Worms (magique aux claviers) vous convient à un voyage au plus profond des contrées du Blues.
Passeport en poche, ‘My Blues’ emprunté à Freddy Miller en gare de Chicago, avec chapeau et lunettes noires qui vous feront passer incognito, vous embarquez à bord du train express ‘City of New Orleans’ pour un road trip en première classe, avec quelques escales, allant de l’Illinois à la Nouvelle Orleans en longeant les rives du Mississippi.
Dès ce premier titre, ‘My blues’, ressurgissent quelques accords de guitare du passé, mais très vite les riffs fusent, tels des éclairs sous un ciel bleu indigo, annonçant l’orage, et lorsque gronde la voix rugueuse et bien charpentée de Freddy Miller, le Blues prend possession de vous! Le Blues, non pas celui qui vous plombe et vous laisse amorphe en léthargie dans vos petits souliers, non, le vrai Blues, celui qui vous dynamise et vous met tous les sens en éveil, dès le matin au réveil.
Au fil des 7 compositions sur les 10 titres proposés sur de cette galette, Freddy Miller, à la croisée des chemins, décline son Blues, couvrant une large palette de couleurs arc-en-ciel et instrumentales.
Les titres ‘If you reach my world’, et ‘Memphis Delight’ vous embarquent pour quelques festivités nocturnes, dans un bar enfumé niché dans les méandres du Delta Blues et où fleurissent aux murs les photos en sépia des grands bluesmen d’une époque révolue. Les brumes des marais de Louisiane se dissipent, laissant place à un azur rayonnant gorgé de soul et d’une emprunte jazzy sur les titres ‘The Sun or the Rain’ et ‘I walk alone’.
Après, on fait un petit détour du côté d’Austin avec ‘A new Girl in my Bed’. Peut-être est-ce avec Big Mama Thornton? La question reste posée, et l’histoire n’y répondra pas… mais complices, les riffs de guitare pactisent sur cet endiablé Texas Blues. Freddy Milller ne dément. Bien au contraire, il acquiesce et chante ‘I know’, et c’est la fête sur ce titre, comme sur un bon vieux rock’n’roll.
Citons également ces trois très belles adaptations de reprises: ‘Oughta Know’ de D. McClinton, cet incontournable ‘Superstition’ de S. Wonder, et ce sublime ‘The last place our love was seen alive’ de C. Sykes, un blues au plus proche de ses origines noires.
Alors répétons-le, car depuis longtemps, tous, nous le savons, Freddy Miller est une grosse pointure… du Blues!

Alain AJ-Blues
Rédacteur en chef-adjoint
PARIS-MOVE

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