| Blues-Rock |
Qui donc mieux que le songwriter toulousain Franz Robert Wild et la légende du rock’n’roll Dick Rivers, pouvaient se permettre aisément de chanter dans la langue de Shakespeare et sans accent franchouillard, la sanglante et odieuse bataille de Washita de 1868, les plaines de l’Oklahoma, les indiens Cheyennes du chef Black Kettle ou le 7ème régiment de cavalerie du Lieutenant-Colonel George Armstrong Custeret et leurs tuniques bleues, sans être catalogués d’imposteurs, cloués au pilori et voués aux gémonies de la supercherie? Non, le titre “Cheyenne Blue Sky”, sublimement interprété par Franz et Dick, transpire l’authenticité, la sincérité et la crédibilité tous azimuts. C’est un peu comme si Neil Young et Bob Dylan croisaient le fer de manière pacifique et dans une incroyable osmose, avec Elvis Presley et Eddie Cochran, comme une divine connexion entre le folk-blues et le rock’n’roll, entre la ville rose et Nice Baie des Anges. Ce duo demeure incontestablement le point d’orgue de l’album “Change” de Franz Robert Wild, qui met en exergue sa sensibilité artistique rare, sa poésie à fleur de peau et la meilleure définition de l’éclectisme et du feeling. Lui le multiinstrumentiste de génie, biberonné aux œuvres de Ray Lamontagne, Robert Zimmerman et George Harrison… Quant à la voix hors du commun du regretté Dick Rivers, suave et sensuelle à souhait, elle fait bien évidemment le reste pour faire de ce titre, une totale réussite, qui résulte d’une amitié réciproque indéfectible, de la rencontre de Franz avec le guitariste Oli le Baron et de la première partie de Dick, lors de son Olympia en 2012 (tournée Mister D). Sa prestation sans bémol dans le célèbre music-hall du boulevard des Capucines fut unanimement remarquée et lui ouvrit des portes pour dorénavant jouir d’une notoriété aussi soudaine que respectable et pour maintenant jouer dans la cour des grands, de ceux qui ont relevé un challenge, qui sont allés au charbon et mis les mains dans le cambouis. Enregistré le 25 octobre 2018, il s’agit du dernier enregistrement studio du chat sauvage, depuis son living-room montmartrois du 18ème arrondissement, avant qu’il nous quitte prématurément pour un long voyage sans retour, le jour de ses 74 ans. Passage de témoin prémonitoire et transgénérationnel…? L’avenir nous le dira… En attendant, plongez-vous sans modération dans ce flashback historique, où par un matin blafard de novembre, le sang des indiens Cheyennes coulait abondamment, au point de rendre la rivière Washita d’un improbable rouge écarlate, couleur psychédélique que seuls les artistes peintres surréalistes affectionnent, le tout dans un vacarme indescriptible et dans la fumée opaque de leurs tipis incendiés. Bataille ou massacre? La réponse se trouve certainement dans les riffs et les mots de Franz Robert Wild. Pour votre information, “Cheyenne Blue Sky” sort aujourd’hui vendredi 23 avril 2021, en 45 tours, vinyle, CD et en téléchargement numérique, la veille du triste anniversaire des deux ans de la disparition de Dick Rivers. En face B on retrouve un inédit, “The Fruit, The Escape, The Barbed Wire”, signé Franz Robert Wild, avec un certain Olivier de la Celle (Oli le Baron), ex Ici Paris, Aubert, Dick Rivers, etc… à la production et aux arrangements, certainement l’un des guitaristes les plus glamour du rock français. Un titre qui sonne très bluesy fin 40’s début 50’s, avec le saxophone plaintif et qui aurait pu sans conteste servir de BO à un film noir avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart. Rien qu’à son écoute, on peut humer les volutes de Lucky Strike, les vapeurs de whiskey, l’odeur de poudre et le parfum épicé et envoûtant des femmes fatales. Belle atmosphère crépusculaire.
Pour vous procurer ce single luxueux et indispensable, en éditions limitée et numérotée, qui fait perdurer la légende de Dick Rivers et ravive sa flamme, contactez directement Franz Robert Wild par mail à: contact@franzwild.com ou via son site Internet, ICI
Serge SCIBOZ
Paris-Move
PARIS-MOVE, April 23rd 2021