FABRIZIO GROSSI & SOUL GARAGE EXPERIENCE

Counterfeited Soulstice Vol. 1 // Autoproduction
Blues, Rock, Soul
FABRIZIO GROSSI & SOUL GARAGE EXPERIENCE

Si cet album était produit par Martin Scorcese ou Francis Ford Coppola, on pourrait presque le qualifier de maffia soul record. Car dans le rôle du Parrain, on peut prétendre sans exagérer que le ci-devant Fabrizio Grossi aligne un casier déjà bien rempli. Que l’on en juge: session musician et producteur hyper-actif (et hyper connecté), ce bassiste et chanteur s’est d’abord signalé à nos radars en montant de toutes pièces le power-trio Supersonic Blues Machine, avec le batteur multi-platiné Kenny Aronoff, et le songwriter et lead guitar player Lance Lopez. Provogue avait publié voici cinq ans déjà leur premier effort, sous le titre West Of Flushing, South Of Frisco, avec pour guests (excusez du peu) Billy Gibbons, Chris Duarte, Warren Haynes, Eric Gales, Robben Ford et Walter Trout. Tout en s’avérant moins dispendieuse en termes de célébrités, cette nouvelle livraison ne déroge pas à la règle, puisqu’on y croise les cameos de la nouvelle soul diva Bette Smith, ainsi que des guitar slingers Alaistair Greene, Serge Simic, Joey Sykes, Simone Sello, Gareth Holbrook et Derek Day. Les excellents harmonicistes Chris Hansen et Fabio Drusin alternent de bout en bout, tandis que les drum-sticks d’Aronoff officient sur quatre titres (le non moins performant Stephen Perkins le relayant sur les autres), et que la sémillante Diimond Meeks partage les vocals avec le maître de cérémonie. Comme l’indique son titre, la couleur d’ensemble est encore plus funky que de coutume (“Slave To My Rhythm” et “Shitload Of Sugar” oscillant ainsi entre Prince, Rick James, Boosty Collins et Hendrix), tandis que le blues ne demeure pas totalement en retrait (notamment sur “Pills, Lies & Thunderstorm”), et que le reggae point sur le fataliste “Right Down Below” (entre Steel Pulse et le “Haïtian Divorce” de Steely Dan, pour le caquetage des six cordes qu’y opérait Dean Parks). Cette rondelle, où transpire le plaisir manifeste qu’ont pris ses protagonistes à l’enregistrer, n’a pas d’autre ambition que d’en procurer à l’auditeur. Le tout sans se prendre ni la tête, ni trop au sérieux, comme le confirme si besoin était la coda instrumentale au clavier Casio du “Mr Sandman” dont les Chordettes obtinrent un méga radio-hit en 1954… Party!

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, September 13th 2021

::::::::::::::::

Site web de FABRIZIO GROSSI: ICI

Page Facebook ICI

FABRIZIO GROSSI & SOUL GARAGE EXPERIENCE : album à commander et/ou télécharger ICI

On line Store ICI