Blues |
Ce ne serait pas une bonne idée d’écouter ce disque en voiture si vous voulez garder le peu de points qu’il vous reste…! Mais si vous aimez le rock blues drivé par une slide guitar, du côté de George Thorogood et Johnny Winter, ce septième album de Sardinas, le premier en quatre ans, est fait pour vous. Commencez par le huitième titre,’Behind the 8’, et dites-moi que vous êtes resté de marbre. Je vous dirai, moi, que c’est parce que vous êtes mort. Je rigole! Continuez sur ‘Cherry Wine’ et ‘Road to Ruin’, et si votre tête ne bouge pas, appelez quand même un docteur. Attendez, essayez le stonien ‘Burnin’ Sugar’! Toujours rien? Dans ce cas, on ne peut plus grand-chose pour vous… Dominé par le son de la guitare à résonateur amplifiée, ‘Sticks & Stones’ fait le lien entre l’émotion du Blues et l’énergie du Rock, sans jamais choisir. Accompagné seulement par Levell Price à la basse et Chris Frazier à la batterie, Sardinas montre tout du long une virtuosité à toute épreuve, alternant tempos et groove, électrique et acoustique, avec toujours cette énergie qui donne vraiment envie de le voir sur scène. Ca tombe bien, il sera en tournée française au mois d’octobre. Ne le ratez pas!
Paris-Move
Et voilà que le flamboyant guitariste, en guise d’ultime consolation, nous gratifie d’un sixième album qui nous réconcilie enfin avec la vie en bleu! Une fantastique galette de onze titres qui nous fait prendre conscience combien les joueurs de guitare avec bottleneck sont parties essentielles du blues et du rock-blues. Je ne pense pas seulement à des icônes comme Rory Gallagher ou Duane Allman, mais aussi à des sliders fous comme Gwynn Ashton ou à d’autres, tous aussi doués, comme Björn Berge, John Buttler, Derek Trucks, Roy Rogers ou Sonny Landreth, et j’en passe…
Cerise sur le gâteau, l’artiste nous propose une tournée à l’automne prochain. Trois dates en Italie, quatre en France, une en Slovaquie et plusieurs en Allemagne.
Le garçon est, comme d’habitude, accompagné par une paire de loulous à qui il ne faut plus raconter de bobards depuis des lustres: Lewell Price à la basse et Chris Frazier à la batterie. A écouter n’importe quand, de jour comme de nuit. Seul, on choisira de préférence une lumière tamisée, un verre de Jim Bean ou de Jack D. à la main, et on écoutera très fort! Accompagné, on fera la même chose,…sauf que l’on sera accompagné! Et l’on pourra, d’ailleurs, remuer à deux sur les titres qui remuent bien.
Un disque qui déménage à point.