Blues, Rock

Un nouvel opus de Eric McFadden est toujours un événement en soi. Tout comme chaque concert que donne le bonhomme est unique, exceptionnel et excellent, tant la bête de scène qu’est ce McFadden donne de sa personne et de son talent. Loin du superbe vacarme AC/DC-énien acoustique, le talentueux compositeur guitariste chanteur à la voix sensuelle et chaude nous revient avec un superbe album où aussi bien la guitare que sa voix sont mises à l’honneur. Les mélodies douces et apaisées prennent une place prépondérante sur cet album composé de 12 nouvelles chansons parmi lesquelles quelques chansons d’amour. Ce qui explique le ton adopté, proche de la confidence intimiste… et qui tranche nettement avec des albums sur lesquels la fougue et l’énergie du musicien vous transportaient dans un univers entre blues grunge, rock hispanisant épicé et racines hendrixiennes. Et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ces albums dans lesquels la puissance de Eric McFadden vous mettra sur le cul. Sur ce nouvel opus, la touche soft et émotionnelle à faire dresser les poils et à en chialer s’équilibre avec l’apport de chansons comme “I Came Home To The Devil”, par exemple, qui apporte aussitôt sa touche joyeuse et positive à la McFadden. Les orchestrations sont, comme toujours chez Eric McFadden, superbes, avec toujours ce jeu de guitare flamboyant! Une énorme joie de vivre s’exprime aussi dans une autre chanson magnifique qu’est “She extra” grâce à laquelle on est immédiatement embarqué sur une plage magnifique où le soleil et l’eau sont chauds et où les gens sont heureux. Mais comme toujours chez l’artiste, ces moments de joie ne durent pas très longtemps et les sanglots d’un violon sont bien là pour nous le rappeler rapidement. Eric, qui a participé à l’enregistrement d’une trentaine d’albums avec différents artistes, a mis le temps de son côté pour peaufiner un jeu de guitare exceptionnel dans lequel on retrouve aussi bien du Rock que du Blues, du Flamenco, de la rumba mexicaine, et j’en passe. Le chanteur guitariste de génie qu’est McFadden s’est entouré d’amis musiciens pour enregistrer cet album pas très loin de chez lui, à Saint Raphaël, en Californie: Willy Ingram est à la batterie, Emily Palen au violon et Jenny Kerr au piano. C’est Phil Milner qui a enregistré et mixé cette galette dans le Okey Doke Studio, et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, on peut déjà vous annoncer qu’Eric McFadden reviendra en France pour plusieurs dates dans les prochains mois.
Précipitez-vous sur ce “Starving At The Feast”: c’est énorme, c’est génial, c’est monumental, c’est… du McFadden, tout simplement. Et donc “indispensable”…!!!!

Dominique Boulay
Paris-Move & Blues Magazine (Fr)

PARIS-MOVE, January 30th 2020

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ERIC McFADDEN – Starving At The Feast – Un album à commander d’urgence ICI