Jazz |
Les albums d’ Eric Legnini se suivent et ne se ressemblent pas, ce qui confère à l’édition de chaque nouvel opus une originalité débordante. Il y avait eu Ballads interprété en trio par le pianiste, Thomas Bramerie à la contrebasse et Franck Agulhon à la batterie, dans lequel le titre même de l’ouvrage conférait une certaine unité au travail présenté et auparavant un premier disque signé avec l’Afro Jazz Beat, The Vox, dans lequel officiait déjà la paire de musiciens évoquée ci-dessus plus d’autres artistes. Cette fois-ci, Eric Legnini revient avec le même concept de formation. La chanteuse américaine Krystle Warren n’est plus présente mais elle est remplacée par trois chanteurs différents: l’Anglais Hugh Coltman à la tonalité blues & soul, la Malienne Mamani Keita davantage afro funk et l’américano-japonaise au timbre plus folk, Emi Meyer. Et comme la fois précédente, chaque voix ouvre un chapitre différent de l’album. Hugh Coltman chante sur trois titres, Emi Meyer sur un et Mamani Keita sur deux. Les chanteurs sont accompagnés par Boris Pokora aux saxos ténor et baryton et à la flûte, Julien Alour à la trompette et au Flugelhorn, Jerry Edwards au trombone, auxquels il convient d’ajouter trois guests. Le maître d’oeuvre est au piano, au Fender Rhodes, aux claviers et aux percussions, et c’est à lui qu’incombe la responsabilité du quatrième chapitre, celui des instrumentaux purs et durs au nombre de quatre. Le pianiste a composé seul la partie qui lui incombe et a collaboré avec chacun des chanteurs pour ce qui est de l’écriture spécifique de chacune de leur piste. C’est lui qui a arrangé et produit le disque. Un disque enfanté dans le jazz mais dans lequel la pop garde la tête au dessus de la ligne de flottaison.