Blues

Eric Gales nous revient aujourd’hui avec une puissance de feu décuplée! Il signe cette année son dixième album, nous gratifiant régulièrement depuis 2007 d’un opus chaque nouvel an que fait le siècle nouveau. Auparavant, ce furent des sorties de manière un peu plus chaotique, mais peu nous en importait, car les fruits de ses différents labeurs étaient toujours proportionnels à nos attentes.
Sur ce dernier effort, douze nouvelles compos du tandem Mike Varney & Eric Gales. Un Mike Varney également producteur et s’occupant notamment de Johnny Hiland qui vient de publier un premier album très prometteur.
Mais pour revenir au héros du jour, il faut avouer que celui-ci sait parfaitement leurrer son petit monde. Qui oserait imaginer que derrière ces petites lunettes de besogneux studieux se cache un guitariste plus proche du serial killer que du lecteur attentif de James Fenimore Cooper ou Edgar Alan Poe? D
Et c’est sous cet air que le lascar vous aligne des blues lents ou rapides comme de purs joyaux de rock épaulé par Aaron Haggerty à la batterie et Steve Evans à la basse le Eric se chargeant du chant et des guitares St. Blues.
A l’écoute de la galette, on se dit même qu’être natif de Memphis, Tennessee, doit être un terrain propice à l’éveil des vocations. Toujours est-il que les morceaux du nouvel album sont tous d’excellente facture! On a beau chercher, on ne voit rien à jeter. Ce qui étonne toujours autant chez l’artiste, par contre, c’est le décalage entre les sonorités monstrueuses extirpées de ses six cordes et la tessiture de sa voix étonnamment douce, quoi qu’il interprète et chante! On l’imagine presque interpréter le slow de l’été et charmer nos enfants de sa voix suave et chaude….tandis qu’il parvient à arracher des cris et des gémissements à ses guitares.
Attention, danger délicieux! A placer entre toutes les oreilles, surtout entre les très chastes appendices!