Enrico Crivellaro – Mojo Zone

Electro-Fi Records – CD 3 411
Blues
Protégé de Ronnie Earl, Duke Robillard et Kenny Burrell, Enrico Crivellaro s’affirme comme l’un des tous meilleurs guitaristes de sa génération, et ce ‘Mojo Zone’ en est la preuve éclatante tant son jeu de gratte éclabousse les onze plages de cet opus, et plus particulièrement le troisième titre, ‘Last Night In Atlanta’, écrit en hommage à Sean Costello et dont les six minutes de guitare vous feront dresser les poils tant le garçon y met de feeling et d’émotion. Un grand, un très grand moment de blues, tout simplement.
 
Les dix autres morceaux alignés sur cet opus raviront les amateurs de blues les plus difficiles comme les plus pinailleurs. Ca swingue, ça bouge, ça chaloupe, ça tangue comme aux plus belles heures où ce même Enrico accompagnait le James Harman Band, Janiva Magness ou Finis Tasby, entre autres.
 
Ici, point de chanteurs car tous les morceaux sont écrits et dédiés à la six cordes et Enrico Crivellaro réussit le pari de proposer un opus totalement musical avec une diversité de compos, d’orchestrations et d’accompagnements qui font de ce CD un excellent album que vous pourrez mettre aussi bien en voiture pour avaler les kilomètres que dans votre salon pour donner une ambiance musicale enjouée à vos soirées. Ecoutez ‘Cape Flats’ et vous baisserez la lumière immédiatement, pour donner à votre salon ce côté intimiste dans lequel vous plonge Enrico. Et si après cela vous remettez ‘Last Night In Atlanta’, vous toucherez au septième ciel.
 
Autre très belle surprise à écouter absolument, le dernier titre de cet opus, ‘Dano-Mite’, dont rien que l’intro, jouée par Enrico, seul, à la guitare, vous fera vous lever de votre siège. Après,… après ce sont 5 minutes d’un blues dévastateur, à vous faire appuyer comme un malade sur la touche ‘replay’, car vous y avez non seulement un super Enrico à la guitare mais aussi un excellent Pietro Taucher à l’orgue Hammond. Y’a des moments, comme ça, où on se dit qu’un CD de plus de 70 minutes de zik c’est encore beaucoup trop court.
 
Frankie Bluesy Pfeiffer
Enrico Crivellaro