EMILY NENNI – Drive & Cry

New West
Americana, Country
EMILY NENNI - Drive & Cry

Californienne de naissance, Emily Nenni a enregistré dès 2017 un premier LP et quelques EPs confidentiels, avant de migrer vers Nashville où l’attirait inexorablement sa passion pour la country music. Signée chez New West/ Normaltown (tu parles d’une raison sociale), elle y a ensuite publié en 2022 “On The Ranch”. Ce troisième essai s’avère toutefois son tout premier à bénéficier d’une distribution européenne, et un simple regard vers sa pochette permet de douter qu’elle ait pu un jour douter de son destin de performer. Produite par John James Tourville (des Deslondes) au studio Creative Workshop de Nashville, cette rondelle propose onze originaux de la plume de notre cow-girl, et le “Get To Kwow Ya” d’ouverture adopte le backbeat pattern du “Brown Eyed Handsome Man” de papy Chuck Berry (pas toujours réfractaire lui-même aux saveurs country). La pedal-steel s’y marie sans chichis à un pumping piano digne de Jerry Lee Lewis, et outre les similitudes que propose son frais minois, son timbre vocal se situe entre ceux de Norah Jones et de la jeune Linda Ronstadt. Les plus orthodoxes “Greatest Hits”, “Lay Of The Land”, “Changes” et “I Can’t Pretend It Never Happened” plantent leurs éperons dans les registres typiques de Patsy Cline, Loretta Lynn et Dolly Parton, avant que le défiant “I Don’t Have To Like You” n’oscille entre la blue eyed soul d’une Bonnie Bramlett et la langueur de Rita Coolidge circa Leon Russell. Sur un semi-polka beat enjoué, la plage titulaire concède à la pedal-steel quelques saillies virevoltantes, et “Rootin’ For You” s’inscrit entre la swamp-soul d’un Tony Joe White et les laid back zydeco roots de J.J. Cale. Revendiquant toujours aussi fièrement son indépendance, Emily assène son “I Don’t Need You” dans l’esprit qui animait la regrettée Tina Turner sur son propre “Nutbush City Limits”, avant de se contredire sur les romantiques “We Sure Could Two Step” et “Set On The Steps” (dans la veine de Patty Loveless). Elle conclut sur une convaincante adaptation du classique honky-tonk “Amarillo Highway” (du Texan Terry Allen), et en dépit des apparences, n’allez donc pas croire qu’Emily ne se réduit qu’à another pretty face… Que Nenni!

Patrick DALLONGEVILLE
Paris-Move, Illico & BluesBoarder, Blues & Co

PARIS-MOVE, May 31st 2024

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Emily Nenni sera à l’affiche de l’Eldorado Americana Festival de Vancé (Sarthe) le 7 septembre prochain.

Album à commander sur son Bandcamp (CD, signed CD, black vinyl, signed pink color vinyl, digital)

A retrouver également sur le site de nos amis-partenaires AMERICANA UK