Livre

En duo avec Peggy la cochonne au Muppet Show, au rencard d’Apu dans les Simpson, en vieille folle délivrée par un certain Taron Egerton dans Kingsman 2… Autant d’images qui se bousculent au fur et à mesure que s’égrène la tournée d’adieux de Sir Elton John, né Reginald Dwight. Pour mettre bon ordre dans ce demi-siècle de carrière fait de hauts et de bas, le journaliste londonien Chris Roberts (Classic Rock, Prog, Record Collector) dresse un remarquable portrait du compositeur/ interprète rythmé par 36 sorties discographiques… et quelques 300 millions d’albums vendus. L’exercice, dans la queue de comète du biopic Rocketman (194 millions de dollars au box-office), a bien entendu exigé d’être bouclé du vivant de l’artiste. L’âge d’or créatif du tandem que forme Elton John avec l’auteur Bernie Taupin se situe clairement dans la première moitié des années 70. Mais à l’Elton jeune, celui d’Empty Sky (1969), on préfèrera l’Elton jaune, celui du double album Goodbye Yellow Brick Road (1973) écoulé à 30 millions d’exemplaires et incluant “Funeral For A Friend”, pièce progressive reprise par Dream Theater en 1995, “Benny And The Jets” et ses applaudissements tirés du live de Jimi Hendrix à l’Ile de Wight, et surtout “Candle In The Wind”, hommage à Marilyn Monroe, puis, dans son remake de 1997, à la princesse Diana. Ce sera le single le plus vendu de tous les temps. Dans les années 80, Elton zone: l’artiste souffre et sent le soufre. De là à mériter pareille couverture… Que les collectionneurs fassent bombance avec l’édition espagnole du même ouvrage: shooté par son photographe historique Terry O’Neill, Elton y fait sa bitch avec des épaulettes à plumes, tel un Liberace magnifique.

Jean-Christophe Baugé
BLUES MAGAZINE/ JAZZ NEWS/ LEGACY (DE)/ METAL OBS’/ CLASSIC OBS’/ PARIS-MOVE/ ROCK & FOLK

PARIS-MOVE, October 9th 2019

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ELTON JOHN – par Chris Roberts, est à commander sur le site de la FNAC: ICI

ELTON JOHN – par Chris Roberts: Le même ouvrage, édition espagnole, est à commander ICI