ELIZ MURAD – Apocalypsna

Autoproduction / NRV Promotion
Electro-Rock, World electro
ELIZ MURAD - Apocalypsna

Née en France de parents Libanais, la chanteuse, bassiste et guitariste Eliz Murad se fit d’abord remarquer en tant que figure de proue des groupes Teleferik et The Sabayas, après avoir débuté, encore adolescente, par la pratique de l’orgue (expérience qu’elle décrit comme “jouer de la basse avec les pieds”). Un an après les explosions qui dévastèrent le port de Beyrouth (ainsi qu’une bonne partie de la ville), elle publie ce premier E.P. solo (après deux albums en groupe dûment célébrés). Persistant à chanter en arabe tout en revendiquant sans ambiguïté son identité queer, elle déroule ici, entre rock et électro, une trame hautement hybride. Ainsi de ce “Lé Badna?” introductif, évoquant un improbable duo entre Morrissey et Debbie Harry (sous la houlette des Gorillaz de Damon Albarn), ou encore de “7ooriye”, sorte de complainte chaâbi revisitée par Radiohead. Tirant davantage vers Portishead, le languide “Beirut” exprime le désarroi qu’inspire la situation de la capitale libanaise, tandis que le hendrixien “Lockdown” lorgne vers des rivages dernièrement explorés par la passionaria Anna Calvi. “La posture de la femme arabe en musique est dans l’attente, alors que je souhaite être davantage dans l’action. J’aimerais être une sorte de Tina Turner arabe. Je veux crier en libanais, et que la femme soit ainsi regardée autrement, et davantage respectée. Je ne crains pas d’être impudique. Aujourd’hui encore, la société impose à la femme une pudeur que je n’ai pas sur scène”. Amen, inch’Allah, et comme le scandaient les Flamin’ Groovies: shake some action!

Patrick Dallongeville
Paris-MoveBlues Magazine, Illico & BluesBoarder

PARIS-MOVE, September 6th 2021

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