Ed Motta – Perpetual Gateways

MustHaveJazz / Harmonia Mundi
Jazz

Fans du grand Stevie Wonder (circa 1972-76) et de Steely Dan période “Aja”, au rapport! En plus d’un quart de siècle de carrière, Ed Motta n’a cessé de prêcher son amour immodéré pour une soul sophistiquée, mais ce n’est qu’à présent qu’il parvient à se hisser réellement au niveau de ses modèles. Et l’exploit ne s’arrête pas là, puisque comme au bon vieux temps du vinyle, la “seconde face” de ce CD s’oriente vers un jazz aussi funky que celui que pratiquaient naguère Lee Morgan, Lou Donaldson et Herbie Hancock. Rien d’étonnant, si l’on considère le panel de tueurs réunis pour cette galette: depuis le batteur Marvin Smith (Sonny Rollins, Hank Jones) jusqu’aux bassistes Tony Dumas (Cannonball Adderley, Chick Corea…) et Cecil McBee Jr (Chico Hamilton, Carlos Garnett…), c’est à un véritable congrès du groove que nous convie la seconde partie de cet album. Produit par Kamau Kenyatta (Gregory Porter), on y distingue également au générique la flûte d’Hubert Laws, le sax de Charles Owens, ou encore les claviers de Patrice Rushen et Greg Phillinganes. Le Bouddha de Rio signe donc ici le climax de son parcours – un sommet en soi…!

Patrick Dallongeville
Paris-Move / Blues Magazine / Illico / BluesBoarder

Ed Motta