Jazz |
Cela commence comme un CD du Christopher Cross de la grande époque, puis une audition plus fine permet de percevoir des bribes rythmiques qui n’ont plus rien à voir avec ce que le Texan nous avait habitué à écouter. Normal, puisque le crooner Soul Jazz que nous écoutons n’est pas natif d’Austin mais de Rio de Janeiro. D’ailleurs nominé au Latin Grammy Award, en 2006, dans la catégorie Jazz Latin.
‘AOR’ est son douzième album solo, proposé en deux versions différentes: le disque sort dans une version brésilienne, chantée en portugais, pour le marché sud-américain, et en même temps une version chantée en anglais, pour le reste du monde. Les textes rédigés dans la langue de George Orwell l’ont été par Rob Gallagher, leader de Galliano, groupe d’acide jazz anglais qui enregistra sept CDs et six ‘single’ entre 1988 et 1994.
Une ribambelle de musiciens accompagne ici le compositeur multi instrumentiste et les neuf titres sont des créations personnelles d’Ed Motta, qui a choisi un registre latino jazzy plutôt que ceux du rock, du funk ou du jazz pur et dur. Un disque parfait pour l’été, à savourer en voiture décapotable ou à la terrasse d’un bar de Copa Cabana. Le soleil traverse toutes les notes et il émane de cet album une torpeur tropicale dont on ne peut plus se passer. Le dépaysement est total.